Le cadre-dirigeant et ex-président du Conseil consultatif du MSP, Abderrahamne Saïdi a affirmé, hier, lors de son passage au Forum du «Courrier d’Algérie», que l’apparition de banques islamiques en Algérie a joué un rôle important en direction de la fourniture des prestations bancaires en direction des clients, préférant traiter avec ce système bancaire que celui classique.
Au cours des débats, ce même responsable a déploré, par ailleurs, le manque d’affluence des citoyens vers les guichets de la finance islamique et ce, malgré, dira-t-il , «les facilitations prises par ces banques» pour développer une bonne prise en charge de leurs clients, sans oublier de mettre en avant les contraintes qui ont accompagné cette opération.
À ce propos, il regrette cette situation et tient à préciser que « c’est devenu nécessaire pour les banques d’intégrer des concepts de commercialisation efficaces» afin, poursuit-il, «de satisfaire les clients intéressés», déplorant, dans le même ordre, «le manque de la vulgarisation et de communication ayant trait à ces nouveaux produits islamiques bancaires, notamment ceux déjà existants. À vrai dire, renchérit l’invité du Forum, il y a lieu «de mettre en place des campagnes de vulgarisation à propos des produits proposés aux utilisateurs et aux éventuels nouveaux clients» s’exclamant, plus loin, l’animateur nous lance «en fait, tout ce que je peux dire, sur cette problématique, c’est que la commercialisation du produit bancaire islamique en Algérie n’est pas à la hauteur des attentes des clients» a-t-il affirmé, sans manquer de souligner, sur les réformes bancaires, que celles-ci «n’ont pas pris de la profondeur comme il le fallait». expliquant cet état de fait par son expression : «certains systèmes bancaires se complaisent dans une gestion archaïque» dira-t-il. Par ailleurs, Saïdi s’est attardé, au cours de cette rencontre avec la presse, sur les causes qui sont à l’origine de cette baisse d’affluences vers les guichets islamiques, en citant, notamment, «le marché informel», dont les conséquences sont gravissimes sur la vie économique du pays. Pour l’ex-vice-président de l’Assemblée populaire nationale (APN), «tout le monde a tendance, aujourd’hui, à se diriger vers le secteur informel pour satisfaire ses besoins et malheureusement», déplore l’invité du Forum, «ce secteur s’est largement répandu» dans les différentes sphères, notamment de la vie économique, et d’ajouter : «notre économie souffre fortement de l’activité informelle» avant de lancer fermement qu’«il est temps de réduire ce fléau » qui a eu des retombées néfastes sur la gestion des affaires. Ce qui l’amène à exiger «l’ouverture d’enquêtes», citant, notamment des enquêtes sur l’attribution des terres, les fermes pilotes et aussi sur la distribution des logements.
Mehdi Isikioune