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Barrage de Béni Haroun (Mila) : Recul du nombre d’oiseaux migrateurs dans la zone humide

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Le bassin du barrage de Béni Haroun qui représente une des plus importantes zones humides d’Algérie et de la wilaya de Mila, a connu cette année un « grand recul » du nombre d’oiseaux migrateurs comparativement aux années précédentes, selon les statistiques du récent recensement hivernal. Cette zone a accueilli cette année à peine 4.800 oiseaux, contre près de 12.000 individus l’année passée, a indiqué la responsable de la cellule d’observation des oiseaux chargée du recensement à la Conservation des forêts de la wilaya, Manal Heniche.
Le nombre d’espèces reçues par ce plan d’eau a également baissé de 23 espèces avifaunes, contre 34 en 2018, selon le même recensement réalisé en janvier passé. Ce recul est jugé inquiétant sur cette zone qui s’étend sur 5.328 hectares, répartis sur six communes de la wilaya de Mila, offrant par son étendue et sa végétation des quartiers d’hiver pour les oiseaux migrateurs protégés ou menacés d’extinction, a déclaré Mme Haniche. Elle a relevé qu’une des espèces dénombrées en grand nombre sur cette zone humide a été l’année passée le grand corbeau avec 7.000 individus.
Toutefois, ce nombre a régressé cette année à 4.343 oiseaux à cause notamment de l’impact des changements climatiques sur les voies migrateurs des oiseaux.
Parmi les oiseaux habitués à la fréquentation de cette zone humide artificielle qui est la plus importante des six zones humides de la wilaya de Mila, figurent également le flamant rose, le fuligule nyroca, le canard colvert et plusieurs autres échassiers, a souligné, de son côté, Larbi Afoutni, président de l’association écologique Aquacirta qui active depuis 2006 dans le domaine de la protection de la biodiversité et dont des membres participent aux opérations de recensement annuel des oiseaux d’eau migrateurs.
La même source a souligné l’importance du barrage de Béni Haroun comme zone humide proche de la mer Méditerranée et a exprimé sa crainte que le recul des effectifs d’oiseaux dénombrés cette année ne soit le résultat des tas de déchets surtout plastiques « occupant des aires importantes de cet espace vital de l’avifaune ». M. Afoutni a exhorté, dans ce contexte, les citoyens et responsables concernés à unir leurs efforts pour assurer la protection de ce plan d’eau contre la pollution qui menace de dégrader progressivement ce milieu naturel et nuire à sa faune surtout avifaune si les décharges sauvages le long des berges du barrage persistent et s’accroissent.

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