Accueil ACTUALITÉ LIVRES SCOLAIRES : Une circulaire pour la récupération du surplus fait polémique

LIVRES SCOLAIRES : Une circulaire pour la récupération du surplus fait polémique

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La décision de récupérer le surplus de livres de cinquième année primaire et de quatrième année moyenne par l’Office nationale des publications scolaires était la source d’une polémique alimentée par certains médias. Sid-Ahmed Kadouche, directeur du commerce et de la distribution auprès de l’ONPS explique que ces manuels n’ont pas été retirés aux élèves, comme cela a été largement relayé, mais qu’il s’agissait seulement d’une procédure routinière qui rentre dans le cadre de l’ajustement des comptes de l’entreprise.
En effet, une circulaire datant du 17 octobre dernier a été adressée aux établissements scolaires du primaire et du moyen afin de remettre à l’ONPS l’excédant de livres inutilisés par les élèves des classes de 5 ap et de 4 am. Seulement, cette démarche a été mal interprétée par certaines parties, induisant l’opinion publique en erreur. Les informations qui ont circulé ont fait état du retrait de tous ces livres, notamment ceux qui étaient en possession des élèves pour des raisons inexpliquées. Pour mettre les choses au clair, les responsables de l’ONPS ont révélé que la mesure n’avait rien d’ambiguë. Selon, Sid-Ahmed Kadouche, il s’agit de mettre en application la directive 64 du ministère de l’Éducation nationale, qui vise à ajuster les comptes de l’Office comme c’est le cas pour chaque entreprise. De plus, a expliqué la même source, ces anciens livres de première génération, qui sont encore utilisés par les élèves et disponibles dans les différents points de vente, ne seront plus utiles à compter de la prochaine rentrée scolaire 2019/2020. Ces manuels seront remplacés par ceux de deuxième génération, puisque, rappelons-le, les classes de 5ap et 4am n’ont pas encore été touchées par les réformes 2G. Contacté, à ce propos, le secrétaire général du SATEF a estimé que si ces manuels ont été récupérés dans le but de les remplacer l’année prochaine, la polémique ne devrait pas avoir lieu. Toutefois, pour Boualem Amoura, l’enjeu est ailleurs. Selon lui, le problème vers lequel il faut se pencher sérieusement est celui des enseignants des classes d’examens du primaire et du moyen qui ont beaucoup de mal à adapter les nouveaux programmes avec les anciens livres. D’après lui, bien qu’on enseigne aux élèves les nouveaux programmes, l’édition de nouveaux manuels n’a pas suivi, ce qui rend la tâche très difficile aux formateurs. L’autre question qui se pose, poursuit notre interlocuteur que nous avons joint hier par téléphone, est le fait qu’il y a un surplus de livres. Cette révélation laisse perplexe, puisque beaucoup de parents ont été contraints d’acheter ces manuels à l’extérieur des établissements avec des prix plus élevés, faute de disponibilité. Amoura accuse ainsi certaines parties «des gens de l’ONPS et des chefs d’établissements», de faire du business avec ces livres et de s’enrichir sur le dos des parents et des enfants ! Une situation qui nécessite, selon lui, l’intervention des responsables du ministère appelé à sanctionner tous ceux qui enfreignent la loi.
Ania Nait Chalal

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