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Prise en charge de la restauration scolaire : L’État y consacre 26 milliards de dinars annuellement

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Noureddine Bedoui, ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, a souligné, lors d’une plénière à l’Assemblée populaire nationale (APN), qu’en application des instructions du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, la commission multisectorielle chargée de la préparation de la rentrée scolaire a accordé la priorité au cycle primaire, à travers un programme complémentaire pour lequel une enveloppe financière de 15 milliards Da a été affectée à la gestion et l’entretien des écoles.

Il a rappelé, dans ce même sens, qu’une autre enveloppe d’un montant de 2,6 milliards Da destinée à la fourniture et à la maintenance des appareils de chauffage et de climatisation, outre l’acquisition de 3 500 bus scolaires pour renforcer la flotte du transport scolaire au profit des écoliers avec un montant de 25 milliards Da, dont 2000 seront réceptionnés avant fin 2018.
Abordant la question des cantines et le souci de parer aux carences constatées et ainsi améliorer le mode de leur gestion, le ministre de l’intérieur a fait savoir que les pouvoirs publics consacrent annuellement 26,5 milliards DA du budget global de l’état à la prise en charge de la restauration scolaire et la distribution de repas au profit de plus de 3,7 millions d’élèves du cycle primaire, une aide financière accordée par l’état à laquelle s’ajoute la dotation de la Caisse de solidarité des Collectivités locales.
Dans ce même sillage, le ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, a expliqué que pour parer à tout dysfonctionnement à cause du manque de ressources financières au niveau de plusieurs communes, l’état a décidé de faire contribuer les affectations allouées annuellement par la Caisse de solidarité des collectivités locales en vue de combler le déficit enregistré dans les dépenses inhérentes à la restauration scolaire au niveau de certaines communes.
Bedoui a rappelé à cet effet, les dispositions contenues dan le décret exécutif n° 03-18 autorisant les wilayas et communes recelant des ressources financières importantes ainsi que les associations de parents d’élèves à contribuer à l’amélioration de la qualité des repas. à titre d’illustration, devait argumenter le ministre de l’intérieur, les wilayas avaient contribué avec plus de 1,3 milliard DA, au titre de l’exercice 2018, à l’amélioration des repas, et ce pour la consécration du principe d’équité et d’égalité des chances entre tous les élèves dans la poursuite de leurs études selon une démarche participative. Soulignant le caractère obligatoire des dépenses inhérentes aux cantines scolaires inscrites comme dépenses obligatoires dans le budget communal, Bedoui a commenté que ces subventions avaient été réparties selon le coût du repas estimé à 55 DA pour les wilayas du Sud et des Hauts-Plateaux et à 45 DA pour les wilayas du Nord.
Le ministre a, par ailleurs, fait savoir « qu’après avoir confié la gestion des cantines aux Assemblées populaires communales (APC) en janvier 2017, des lacunes ont été enregistrées mais rattrapées de manière progressive notamment à travers la promulgation du décret exécutif 03-18 de janvier 2018 fixant les dispositions applicables aux cantines scolaires et définissant les normes de prise en charge de la restauration scolaire », avant d’aborder la question de la ressource humaine qualifiée dont il dira « la ressource humaine qualifiée des APC a été renforcée, par le recrutement de 45 000 agents dans le cadre des contrats d’insertion professionnelle en faveur des jeunes diplômés en restauration », et d’ajouter qu’une opération s’effectue en coordination avec le ministère de la Formation et de l’Enseignement professionnels et celui de l’Emploi, du Travail et de la Sécurité sociale en vue d’assurer une bonne gestion des écoles et des cantines. Le chargé du département de l’intérieur a, séance tenante, évoqué les questions liées à l’amélioration de la gestion des structures publiques à travers le recours à la gestion par délégation conformément aux dispositions du décret exécutif relatif aux délégations des structures du service public à travers l’implication des petites entreprises spécialisées dans la restauration, selon un cahier de charges garantissant les normes d’une alimentation saine et équilibrée.
Et d’expliquer que l’un des objectifs escomptés de cette démarche était double : d’abord celui d’encourager l’esprit d’initiative, ensuite la modernisation des modes de gestion visant à limiter l’intervention des collectivités locales dans la gestion directe des structures publiques, affirmant en outre que d’autres opérations seront lancées pour la réhabilitation de toutes les cantines atypiques dont le nombre est estimé à 5.901 en plus d’une éventuelle contribution des parents d’élèves.
Sur un autre plan, Bedoui a fait savoir que, compte tenu de l’importance qu’accorde son département à la question de l’hygiène, des instructions ont été données aux walis, en vue de garantir l’hygiène au niveau des établissements éducatifs, en intensifiant les opérations de contrôle et en effectuant des visites d’inspection inopinées, notamment au niveau des cantines scolaires afin de s’enquérir du degré de respect des règles d’hygiène et d’assurer un climat propice. Jusque-là, a-t-il soutenu, il a été procédé à l’envoi de missions d’inspection dans chaque wilaya, assurées par une centaine de cadres en deux étapes dont la première a touché 2681 écoles primaires en février dernier tandis que la deuxième a concerné 3197 écoles durant le mois de juillet dernier.
Zacharie S. Loutari

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