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7 septembre, tabous et consensus

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Chaque jour qui passe, en cette période de campagne électorale, nous instruit un peu plus sur les objectifs de chacun des trois candidats. Commençons par le consensus qui se dégage. Le point commun que nous avons relevé est le caractère social de l’État algérien. Cet aspect est défendu par les trois postulants à la magistrature suprême. Non seulement aucun d’eux ne remet en cause, à titre d’exemple, les subventions de l’État sur les produits de première nécessité, mais certains se préparent à solliciter encore plus le Trésor public au profit des citoyens. Comme le candidat du FFS, Youcef Aouchiche, qui s’engage à augmenter le montant du SNMG à 40 000 DA et porter la bourse mensuelle des étudiants à 20 000 DA. Ou encore le candidat du MSP, Abdelaali Hassani Cherif, qui compte « renforcer le caractère social de l’État ». Quant au président sortant, Abdelmadjid Tebboune, il a réitéré son engagement « d’augmenter les salaires à 100% d’ici l’année 2027 ». Ces exemples, pris de manière aléatoire, montrent et démontrent que nos trois candidats considèrent comme sacrée la déclaration du 1er Novembre 1954, qui consacre le caractère social de l’État.
Au-delà de cet aspect emblématique et à contrario, nos candidats ont cassé des tabous. Parmi les exemples que nous citons dans le désordre, il y a le « prix du ticket du repas estudiantin » qui est depuis la nuit des temps à 1,20 DA et que, Youcef Aouchiche promet d’augmenter s’il est élu. Cela à l’air d’un petit détail alors qu’en réalité il a une forte charge symbolique. C’est un de nos plus grands tabous. C’est d’ailleurs la cause qui a laissé ce tarif aussi longtemps « pétrifié » alors même que la pièce de monnaie de 20 centimes a disparu. Avec le même courage et le même sens de la justice, Aouchiche promet, sur le plan institutionnel, de supprimer le tiers présidentiel du Conseil de la nation. Sur le plan économique, la rente pétrolière est pour sa part exclue des programmes des trois candidats. « Diversification », « exportations hors hydrocarbures», «autosuffisance alimentaire », etc… sont des termes utilisés communément et avec force dans les trois programmes électoraux. Dire que ce sont là des points de la réforme économique entreprise par le président Abdelmadjid Tebboune, au cours de son premier mandat, serait un « coup de canif » à notre neutralité dans le débat électoral.
Retour donc au consensus. S’il est un point des plus sacrés que respectent les trois candidats et leurs représentants, c’est la place réservée à l’Algérie. Oui, le 7 septembre prochain et au-delà de l’un des trois candidats qu’il faudra choisir, on vote également pour l’Algérie. Comment ? En allant tous voter. Sans exception. Chacune des voix comptera pour édifier le rempart qui dissuadera les ennemis de l’Algérie à agir. Les vrais patriotes n’hésiteront pas à remplir leur devoir et voter. Plus nombreux seront les participants au vote et plus le « mur de défense » du pays sera solide. Le 7 septembre ce sera « un bulletin pour la paix » !
Zouhir Mébarki

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