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58+11 wilayas à l’APN

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Saviez-vous que Ksar-Chellala était, en 1984, une simple commune de la wilaya de Tiaret ? Saviez-vous que les communes de Draria, Ouled Fayet, El-Achour, Baba-Hassen et Douéra relevaient, à cette même époque, de la wilaya de Tipaza ? Aujourd’hui Ksar-Chellala est promue wilaya à part entière par le Conseil des ministres du 16 novembre 1965. A la grande joie et beaucoup d’espoir de la population de ce territoire en termes de développement. Quant à Draria et ses communes avoisinantes, si le trajet des citoyens vers le chef-lieu administratif s’est raccourci depuis leurs rattachements à la wilaya d’Alger, l’urbanisation tarde à remplacer la ruralité. Après ces quelques illustrations des attentes populaires et des retombées du découpage territorial, il y a lieu de noter que notre ministre de l’intérieur, Saïd Sayoud, a présenté, jeudi dernier, devant la Commission des affaires juridiques, administratives…, de l’APN, le projet de loi relatif à l’organisation territoriale du pays et adopté par le Conseil des ministres (C.M) du 16 novembre dernier. Un projet de loi qui « modifie et complète la loi 84-09 relative à l’organisation territoriale du pays » qui a fait passer le nombre de wilayas de 31 à 48 avant de le porter à 58 wilayas en 2019. L’actuel projet de loi « vise principalement à promouvoir 11 circonscriptions administratives en wilayas à part entière ». Ces nouvelles wilayas sont Aflou, Barika, Ksar Chellala, Messaad, Aïn Oussara, Bou Saâda, El Abiodh Sidi Cheikh, El Kantara, Bir El Ater, Ksar El Boukhari et El Aricha. Il faut dire que Sayoud n’a pas tardé pour mettre en œuvre l’application du C.M. Il explique pourquoi ? Ce « n’est pas une simple augmentation formelle du nombre de wilayas, mais une réponse explicite aux aspirations des citoyens à bénéficier de services publics de qualité… ». Il a ajouté que « cela contribuera sans aucun doute à faire progresser le processus de développement dans ces territoires, à l’encadrer et à l’accompagner par la réalisation de projets d’investissement structurants qui valoriseront le potentiel de ces zones, créeront des activités économiques génératrices de richesse, et offriront des opportunités d’emploi ». C’est une population de 2,5 millions d’habitants, représentants ces 11 nouvelles wilayas, qui est en attente des retombées économiques et sociales. Dans la pratique, le ministre a précisé que « le projet de loi a fixé une période transitoire d’un an pour la concrétisation de cette démarche, s’étendant jusqu’au 31 décembre 2026, une période durant laquelle, les autorités des wilayas mères continueront d’exercer toutes les prérogatives et obligations liées à la gestion des structures et services de ces nouvelles wilayas, jusqu’à leur pleine opérationnalité ». Et précisions utiles, ce n’est « qu’une fois la loi promulguée et publiée… (qu’interviendra) la nomination de walis… ainsi que la mise en place des dispositions relatives aux élections législatives et locales… » a tenu à souligner Sayoud. Pour plus de clarté entre transition et échéances électorales !
Zouhir Mebarki

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