La 16e édition du Festival International de la Bande Dessinée d’Alger (FIBDA) a été inaugurée mardi et se poursuivra jusqu’au 5 octobre à la place Ryadh El Feth, avec la participation de créateurs de bandes dessinées provenant de plus de dix pays.
Dans un discours prononcé en son nom par le directeur adjoint du ministère, Baba Abdel Razak, la ministre de la Culture et des Arts, Souria Mouloudji, a souligné que ce festival s’inscrit dans la stratégie d’intégration culturelle prônée par le ministère. L’objectif est de donner à chaque forme d’art un espace qui lui est dédié, répondant ainsi aux attentes du public et illustrant une démarche d’équité culturelle. Mouloudji a également précisé que cette édition rend hommage aux pionniers du genre en reconnaissance de leurs efforts et de leur rôle avant-gardiste, affirmant l’ancienneté de l’Algérie dans ce domaine. Elle a rappelé que les débuts de la bande dessinée algérienne remontent à la guerre de libération, où elle fut utilisée comme un outil de résistance, aux côtés d’autres formes d’art qui ont contribué à éveiller les consciences et à promouvoir la culture de la libération du colonialisme.
Lors de la cérémonie d’ouverture, Baba Abdel Razak, accompagné du commissaire du festival, Salim Brahimi, a visité les différents stands du festival, notamment l’« Espace des expositions », qui présente les œuvres d’artistes algériens et internationaux de bande dessinée. Un hommage spécial a été rendu à Ghaza, et des créations du doyen de la bande dessinée algérienne, Mohamed Aram, ont été exposées.
Les participants ont également exploré les stands de plusieurs maisons d’édition telles que « Daliman », « La Bibliothèque Verte », « Ghidha », « Papyrus », ainsi que ceux de l’Entreprise Nationale des Arts Imprimés et de l’Entreprise Nationale de Communication, d’Édition et de Publicité. Des pays étrangers comme les États-Unis et le Japon ont également pris part à cet événement.
La cérémonie d’ouverture a également été marquée par l’hommage rendu à Mohamed Mazari, figure emblématique de la bande dessinée algérienne, connu sous le nom d’artiste « Maz », ainsi qu’à la dessinatrice japonaise Oyaji Itsuko pour son intérêt pour la culture algérienne dans ses œuvres.
Des prix ont également été remis aux lauréats des compétitions nationales et internationales de cette édition. Durant les cinq jours du festival, FIBDA mettra en lumière les dernières publications en arabe, amazigh et français. Plusieurs conférences et tables rondes sur le neuvième art seront animées par des scénaristes, auteurs de bandes dessinées et professionnels du domaine venant d’Algérie, de Tunisie, de Syrie, des États-Unis, du Japon, d’Égypte et de la République Démocratique du Congo.
Des œuvres littéraires et artistiques en lien avec l’Algérie seront également présentées dans les stands des pays participants, comme le pavillon suisse, qui propose un ouvrage intitulé « Le long voyage vers les accords d’Évian : souvenirs de la Suisse 1960-1962 » écrit par l’historien suisse Marc Perrenoud et illustré par la dessinatrice algérienne Bouchra Mokhtari. La 16e édition de FIBDA prévoit aussi l’organisation de plusieurs ateliers adaptés à différents âges et niveaux, dont certains animés par des dessinateurs universitaires pour les étudiants de l’École supérieure des beaux-arts d’Alger. En outre, des films d’animation japonais tels que « Les enfants de la mer » et « La maison des disparus » seront projetés à la salle Ibn Zeydoun, tandis qu’une compétition de cosplay réunira de jeunes talents. Le festival, placé sous le thème « Histoires algériennes » et parrainé par le ministère de la Culture et des Arts, est ouvert au public tous les jours de 10 h à 19 h.
M. Seghilani