Alors que certains candidats aux prochaines législatives du 12 juin vont à la rencontre des citoyens pour les convaincre de leurs programmes en multipliant les sorties et les meetings, d’autres restent « timides» à l’instar de Jil Jadid et Talaïe EL Hourryet, qui ont disparu de la scène médiatique, laissant la place au nouveaux partis et ouvrant grandes portes au retour des ex-partis de l’ancien régime, tel le RND de Tayeb Zitouni. En effet, contrairement à ce qu’on attendait, le parti de Soufiane Djilali, qui a promis un retour « fort » sur la scène politique souhaitant gagner des sièges dans la nouvelle Assemblée populaire nationale, afin de réaliser, selon lui, le vrai changement, sauf que depuis le lancement de la campagne électorale, jeudi passé, les représentants du parti, dont la plupart sont des jeunes, sont « un peu » absents sur les médias que ça soit à travers l’organisation des rassemblements, rencontres, meetings ou en plateaux de télévision … afin d’expliquer leur programme de campagne et confirmer leur place dans la course électorale. ces derniers, « les candidats, et mêmes le président du parti », se contentent de publier des vidéos de quelques minutes sur leurs pages Facebook dont la durée ne dépasse pas les cinq minutes des fois, soit pour montrer des images et vidéo d’un travail de proximité et sorties des candidats dans la rue sans donner plus de détail sur leur programme ou même leur façon et manière de convaincre les gens d’aller voter. C’est le même cas pour le parti de Talaïe el Hourryet qui se contente jusqu’à présent des images publiées sur sa page officielle Facebook, montrant des sorties du président de l’instance du parti, Réda Benouanen, où la majorité de ses rencontres avec les citoyens se tournent dans la capitale, exactement à EL-Biar (Alger) dans les marchés, les cafés …
Tayeb Zitouni: « des hirakistes sont trompés et exploités »
Du coup, cette absence a ouvert la porte aux anciens partis qui étaient avant le Hirak des partisans de l’ancien régime, à l’instar du RND, qui est retourné dans la scène nationale et politique comptant siéger de nouveau dans cette APN qui est sensée être élue par le peuple et représentée sa volonté. Hier et dans un meeting animé à Biskra par le secrétaire général du parti Rassemblement national démocratique, Tayeb Zitouni, a accusé les marcheurs dans la Capitale de vouloir « un pays sans élections », indiquant que plusieurs Hirakistes « ont été trompés et exploités par d’autres parties », précisant que « 99,99 % des Algériens veulent « la stabilité », tandis que la minorité « appelle à une période de transition ».
Protocole sanitaire non respecté
Contrairement à l’Autorité nationale indépendante des élections n’a déclaré aucun dépassement ou qui relâchement dans les mesures barrières par les candidats notamment les représentants des partis politiques lors de ces premiers jours de la campagne électorale, les vidéos images des rencontres, sorties, et meetings des partis politiques publiés dans les réseaux sociaux et rapportés par les médias, ont montré le contraire, « un relâchement total dans le protocole sanitaire mis en place par l’ANIE pour garantir le succès du nouveau rendez-vous électoral en empêchant la propagation du coronavirus ». En effet dans les salles de meeting ni le port du masque d’une façon correcte ni la distanciation physique entre les gens ne sont respectés. au contraire nous observons des salles bondées de monde collés les uns contre les autres, des bouteilles d’eau sont distribuées alors que c’est interdit selon le protocole de l’ANIE. Dans la rue, les candidats qui faisaient le travail de proximité se déplaçaient dans des cafés, marchés sans masque, sans respect de la distanciation entre les citoyens non plus. Pour rappel, les mesures prises par l’autorité de Mohamed Charfi contre la propagation de l’épidémie de Covid-19 prévu durant la campagne électorale des législatives du 12 juin, sont axées sur l’obligation du port du masque correctement et en toutes circonstances, le respect de la distanciation physique entre tous les présents (organisateurs et citoyens) et la nécessité de prévoir deux accès dans les salles de meetings : un exclusivement pour l’entrée et le second pour la sortie en respectant le sens unique. L’ANIE a insisté sur la nécessité d’éviter les poignées de main, les accolades et la distribution de boissons et de nourriture lors des meetings, de mettre à la disposition des participants du gel hydro-alcoolique, d’aérer les salles en permanence en laissant les portes et les fenêtres continuellement ouvertes et de nettoyer les salles après les meetings. Le protocole sanitaire prévoit aussi le maintien entre les sièges d’une distance d’un mètre et demi (1,5 m), l’installation de sièges spécialement pour les personnes âgées et celles aux besoins spécifiques, la prise de température à l’entrée et la désinfection du micro après chaque intervention.
Sarah Oubraham