Le 44e Sommet ordinaire des chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), bloc régional, qui compte 16 pays, s’est ouvert samedi dans la capitale zimbabwéenne Harare, sous le thème « Promouvoir l’innovation pour ouvrir des opportunités de croissance économique et de développement durable vers une SADC industrialisée ».
Les dirigeants régionaux ont mis l’accent à cette occasion sur « la nécessité de continuer à soutenir la stabilité politique et économique » pour accélérer l’intégration et l’industrialisation régionales. Dans son discours de bienvenue aux délégués, le président zimbabwéen Emmerson Mnangagwa a déclaré que « le Zimbabwe était très honoré d’accueillir la réunion régionale qui définira le programme de développement de la région pour l’année à venir ». Selon le président zimbabwéen, la région de la SADC doit déployer des stratégies innovantes dans tous les secteurs de l’économie pour stimuler les chaînes de valeur régionales, en mettant particulièrement l’accent sur la valeur ajoutée et la valorisation des ressources minérales et naturelles abondantes de la région. La région de la SADC doit aussi continuer à préserver jalousement et à défendre sa souveraineté et son droit à l’autodétermination économique, assurant que sous sa présidence, la région de la SADC continuera à mettre en œuvre avec vigueur des projets et des programmes régionaux qui font progresser le développement régional, a-t-il souligné.
LA SADC plaide en faveur d’une action « urgente » contre la Mpox
Les dirigeants de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) ont demandé samedi au secrétariat du bloc régional de convoquer une réunion urgente des ministres de la Santé pour évaluer l’impact de la Mpox dans la région. Dans un communiqué publié à l’issue du 44e sommet ordinaire des chefs d’Etat et de gouvernement de la SADC, qui s’est tenu dans la capitale zimbabwéenne, le secrétaire exécutif de la SADC, Elias Magosi, a déclaré que les Etats membres avaient été également appelés à renforcer la surveillance de la maladie, les tests de diagnostic, les soins cliniques, ainsi que la prévention et le contrôle des infections. « Le sommet a chargé le secrétariat de convoquer d’urgence une réunion des ministres de la Santé afin d’évaluer l’impact de la Mpox et de faciliter une réponse régionale coordonnée pour contrôler la propagation de la maladie », a déclaré M. Magosi. L’état de la Mpox sur le continent et dans la région de la SADC, ainsi que de la déclaration de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) selon laquelle la Mpox est une urgence de santé publique de portée internationale ont été relevés par le sommet, a-t-il indiqué. Le sommet a exprimé sa solidarité et son soutien aux Etats membres touchés par la Mpox et demandé à l’OMS, aux Centres africains de contrôle et de prévention des maladies et à leurs partenaires d’octroyer des ressources en réponse à cette maladie dans la région, a ajouté M. Magosi.
Près de 68 millions de personnes souffrent de la sécheresse
Près de 68 millions de personnes en Afrique australe souffrent des effets d’une sécheresse induite par El Nino qui a anéanti les récoltes dans toute la région, a déclaré la communauté de développement de l’Afrique australe (SADC). La sécheresse, qui a commencé au début de l’année 2024, a frappé la production agricole et animale, provoquant des pénuries alimentaires et endommageant les économies au sens large. Les chefs d’Etat du bloc régional SADC ont échanger et discuté sur de questions régionales, notamment de la sécurité alimentaire. Quelque 68 millions de personnes, soit 17 % de la population de la région, ont besoin d’aide, a déclaré Elias Magosi, secrétaire exécutif de la SADC. « La saison des pluies 2024 a été difficile, la plupart des parties de la région subissant les effets négatifs du phénomène El Nino, caractérisé par l’arrivée tardive des pluies », a-t-il déclaré. Il s’agit de la pire sécheresse que l’Afrique australe ait connue depuis des années, en raison de la combinaison du phénomène naturel El Nino – lorsqu’un réchauffement anormal des eaux du Pacifique oriental modifie les conditions météorologiques mondiales – et de la hausse des températures moyennes due aux émissions de gaz à effet de serre.Des pays comme le Zimbabwe, la Zambie et le Malawi ont déjà déclaré que la crise de la faim était une catastrophe, tandis que le Lesotho et la Namibie ont lancé un appel à l’aide humanitaire. La région a lancé en mai un appel à l’aide humanitaire de 5,5 milliards de dollars pour faire face à la sécheresse, mais les dons n’ont pas été au rendez-vous, a déclaré le président sortant de la SADC, Joao Lourenco, président de l’Angola. « Le montant mobilisé jusqu’à présent est malheureusement inférieur aux montants estimés et je voudrais réitérer cet appel aux partenaires régionaux et internationaux pour qu’ils redoublent d’efforts, afin d’aider nos populations touchées par El Nino », a-t-il déclaré lors du sommet.
R.I