Le 3ème recensement général de l’agriculture (RGA 2024), qui intervient après vingt-trois (23) ans depuis le recensement de 2001, a été lancé hier sur l’ensemble du territoire national, sous la supervision du ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Youcef Cherfa, et sous le slogan « Information précise… Développement durable ».
C’est depuis la wilaya de Blida que le coup d’envoi de cette opération d’envergure a été donné, par le secrétaire général du ministère de l’Agriculture, Hamdi Bensaâd. Dans son allocution d’ouverture, le responsable a d’emblée mis en exergue « l’importance stratégique du secteur pour l’économie du pays », annonçant plusieurs grandes nouveautés pour ce troisième RGA. « Contrairement au recensement de 2001, le RGA 2024 connaît une transformation dans la gestion et les mécanismes du travail sur le terrain. L’opération en question n’est pas facile, c’est pour cela que la période de préparation a duré près de douze (12) mois, ceci en plus de l’installation d’une Commission nationale présidée par le ministre de l’Agriculture, avec l’implication des walis de la et la mise en place d’une plateforme numérique pour faciliter le travail de recensement », a affirmé le SG. La veille de cet événement majeur du secteur, le ministre de l’Agriculture avait remercié les membres et acteurs de la Chambre nationale d’agriculture et l’Union nationale des agriculteurs algériens, aux « pour leurs efforts de sensibilisation quant à cette opération de recensement » sans manquer de mettre «en exergue l’importance qu’accorde le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, à cette opération et au secteur agricole».
« Rapprocher les professionnels et prise en charge de leurs préoccupations »
Tout en affirmant que « l’opération se fera avec l’utilisation des moyens technologiques », le porte-parole du ministère de l’Agriculture n’a pas manqué de saluer la mobilisation des agriculteurs dans la préparation de ce recensement. « La mobilisation est générale, et la pièce maîtresse du dispositif est l’agriculteur et les professionnels du secteur, chose qui va permettre à l’administration de se rapprocher des professionnels et de prendre en charge leurs préoccupations. Cette opération touchera la production agricole, la richesse animale, les infrastructures de stockage et de distribution et les investissements », a fait savoir Bensaâd. S’agissant de la durée du 3e RGA, qui pour rappel s’étalera jusqu’au 17 juillet prochain, le même responsable a annoncé la possibilité du prolongement de ce délai, en cas de contraintes techniques : « La durée a été étudiée suivant plusieurs paramètres, cependant et en cas d’enregistrement de contraintes sur le terrain nous pourrons prolonger les délais », a-t-il noté.
« L’agriculture, l’épine dorsale dont dépendent les politiques de développement et la sécurité alimentaire»
Dans un discours lu samedi en son nom sur le recensement général de l’agriculture, le président de l’Assemblé nationale populaire (APN), Brahim Boughali, s’est félicité de voir l’Algérie « figurer parmi les pays ayant adopté la numérisation, afin de moderniser tous les secteurs économiques, notamment l’agriculture considérée comme l’épine dorsale dont dépendent les politiques de développement ». Affirmant que « l’Algérie a déjà fait de grands progrès dans ce domaine, en application des engagements pris par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune. S’agissant des moyens mobilisés à cette fin, le chef du parlement algérien a souligné « la stratégie numérique adoptée réunissait toutes les conditions nécessaires à son succès, que ce soit en termes de préparation des infrastructures ou de qualification et de formation des cadres humains, techniquement et scientifiquement, ainsi que la surveillance des enveloppes financières nécessaires à l’investissement, dans un cadre juridique approprié ».
« La numérisation au profit de la productivité et la satisfaction des besoins locaux»
Dans ce contexte, Boughali a mis en avant l’importance de « documenter les transformations fondamentales observées par le secteur », appelant de ce fait à « intégrer ce qui a été réalisé dans ce cadre, au sein d’un système statistique robuste qui s’appuie sur les technologies numériques modernes et selon des modèles de suivi avancés ».
Dans la même perspective, Boughali a indiqué que « la numérisation du secteur de manière globale et réfléchie permettrait d’augmenter la productivité et de libérer les initiatives des acteurs du secteur ». Soulignant, au même titre, « l’impact positif sur l’augmentation de la production et la satisfaction des besoins locaux en matière de main d’œuvre ou de consommation, ainsi que les exportations, en vue de diversifier l’économie nationale et garantir ainsi la sécurité alimentaire ».
Hamid Si Ahmed