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35E MARDI DE MOBILISATION : Les étudiants appellent à marcher massivement le 1er novembre

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Ils y croient toujours à des lendemains meilleurs pour le pays. Et ils sont plus que jamais déterminés à être le cœur battant d’une nouvelle ère d’une «Algérie libre et démocratique», ce slogan crié en chœur par des millions d’Algériennes et d’Algériens durant le rendez-vous des vendredis.

Hier, pour un mardi de mobilisation des étudiants, ils étaient des dizaines de milliers à battre le pavé à Alger à l’occasion de la 35e marche de protestation de suite.
Entre étudiants, professeurs universitaires et citoyens de tous les âges, c’est une véritable marée humaine qui s’est déversée sur le grand centre d’Alger.
Cette action de protestation intervient à la veille de la célébration du 65e anniversaire de la rencontre des six chefs historiques du FLN, un certain 23 octobre 1954, pour décider de la date de déclenchement de la Révolution algérienne le 1er novembre 1954. Les manifestants n’ont pas manqué ce rendez-vous avec l’histoire. Un sentiment de patriotisme mélangé aux couleurs nationales a marqué cette énième action de protestation pour le changement.
À une semaine de la célébration du 1er Novembre, les marcheurs ont scandé «Le 1er novembre, nous allons marcher», appelant ainsi à une «grande mobilisation» à cette occasion, qui coïncide avec le 37e vendredi de mobilisation du peuple algérien en faveur d’un changement profond dans le pays. Un étendard à l’effigie de Taleb Abderrahmane est revenu encore hier. Il a flotté durant toute la marche.
Après avoir entonné l’hymne national, depuis la Place des Martyrs où ils se sont rassemblés, les manifestants ont pris le chemin de Bab Azzoun, à 10h30. Tout au long de l’itinéraire de la marche qui va s’étendre jusqu’à la Place Maurice-Audin, en passant par la Place Émir Abdelkader, les manifestants ont réaffirmé l’appel «à une véritable transition démocratique». Sous les cris de «il n’y aura pas de vote, on ne votera pas, Bedoui et Bensalah doivent dégager», les manifestants ont exprimé  leur rejet des élections du 12 décembre prochain. Au niveau du Square Port-Saïd, un barrage de police a été installé pour empêcher la progression des marcheurs vers le tribunal de Sidi-M’hamed, où devait se dérouler le procès de plusieurs détenus d’opinion, arrêtés depuis l’avènement du mouvement populaire du 22 février. Un événement qui n’a pas manqué aux marcheurs. «Relâchez les prisonniers, ce ne sont pas des vendeurs de cocaïne», ont scandé les manifestants pour traduire au mot ce qu’ils ont revendiqué en langue arabe.
Les manifestants ont tenté d’atteindre en vain le tribunal d’Alger. Les marcheurs ont été contraint ,par le dispositif sécuritaire, de passer par la Rue Colonel El-Haouas. Fortement mobilisée d’ailleurs, la police a chargé les étudiants à coups de matraque, avant que la foule ne décide de rebrousser chemin pour passer par l’Avenue Pasteur.
Mohamed Amrouni

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