Le Royaume de Bahreïn accueillera pour la première fois de son histoire, le jeudi 16 mai, la 33e session ordinaire au sommet du Conseil de la Ligue des États arabes, sous la présidence du Roi Hamad bin Issa Al-Khalifa.
Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ahmed Attaf, s’est rendu hier à Manama pour diriger la délégation algérienne à la réunion préparatoire des ministres arabes des Affaires étrangères au Sommet.
Ce Sommet se tient dans le contexte des massacres perpétrés contre les Palestiniens à Ghaza par l’entité sioniste et les défis persistants qui en découlent dans la région arabe. Samedi 5 mai, Ahmed Attaf a reçu, à Alger, son homologue bahreïni, Abdullatif bin Rashid Al-Zayani, qui effectuait une visite officielle en Algérie. Ahmed Attaf a déclaré, à cette occasion : « Le Sommet arabe prévu à Manama constitue, sans aucun doute, l’échéance régionale la plus importante, qui nécessite une communication constante, une coordination continue et tous les efforts nécessaires pour réunir les conditions et les éléments de réussite de cet événement historique, de manière à mobiliser les efforts collectifs des deux pays et à les orienter vers le traitement des défis pressants et urgents qui se posent aujourd’hui ». Le Sommet de Manama intervient « dans un contexte extrêmement sensible, complexe et dangereux pour notre Nation arabe en général, et pour notre cause centrale, la cause palestinienne en particulier », a-t-il poursuivi. « En Algérie, nous sommes profondément convaincus que cette cause traverse aujourd’hui la phase la plus difficile et la plus critique de son histoire, à la lumière de l’agression sioniste permanente contre nos frères dans la bande de Ghaza et le reste des territoires palestiniens occupés, une agression qui est devenue évidente pour tous, en ce sens qu’elle vise, de manière ostentatoire et implicite, la liquidation de la cause palestinienne et l’élimination du projet national qui lui est associé », a déclaré Ahmed Attaf. Ce que l’Algérie attend du Sommet de Manama: «qu’il contribue à renforcer l’unité de la Nation arabe et à consolider ses rangs, afin que notre Nation puisse s’acquitter de son rôle pour prévenir les risques existentiels qui guettent nos pays et nos peuples, et afin que notre Nation renoue avec son rôle fondamental et pivot dans la défense de sa cause centrale et de la cause de l’humanité toute entière : la cause palestinienne », a fait savoir Ahmed Attaf. « Nous aspirons également à ce que le Sommet arabe, qui sera abrité par votre pays frère, apportera des acquis tangibles au processus de l’action arabe commune de manière à répondre aux espoirs et aux aspirations de nos peuples et de nos pays dans divers domaines et à divers niveaux », a-t-il ajouté. Quant au ministre bahreïni, il a fait savoir que Bahreïn attend la visite du président Abdelmadjid Tebboune « pour participer aux côtés de ses frères, dirigeants arabes, à ce Sommet important ». Dimanche, le ministre du Commerce et de la Promotion des exportations, Tayeb Zitouni, a participé, à Manama, à la réunion ministérielle du Conseil économique et social arabe (CESA) préparatoire au Sommet arabe. L’ordre du jour de cette réunion a porté sur le rapport du secrétaire général de la Ligue arabe sur l’action arabe sociale et le développement arabe commun, et le plan d’intervention d’urgence pour faire face aux répercussions économiques et sociales de l’agression sioniste en Palestine, une clause introduite sur la base d’un mémorandum soumis par l’État de Palestine.
L’ordre du jour comprenait également une clause sur les progrès réalisés dans le dossier de la Grande zone arabe de libre échange (GZALE), la création de l’Union douanière arabe (UDA), la stratégie arabe pour la jeunesse, la paix et la sécurité (2023-2028), ainsi que la stratégie arabe de formation et d’éducation professionnelle et technique mise à jour (2023), sur la base du mémorandum de l’Organisation arabe du travail. Pour rappel, Bahreïn fait partie de la poignée de pays arabes qui ont signé, sous la pression des Etats-Unis, les accords d’Abrahams qui normalisent leurs relations avec l’entité sioniste.
M. R.