Accueil ACTUALITÉ 21E VENDREDI DE MOBILISATION POPULAIRE PACIFIQUE : «Rétablissez la légitimité populaire !»

21E VENDREDI DE MOBILISATION POPULAIRE PACIFIQUE : «Rétablissez la légitimité populaire !»

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«Echaâb yourid El Istiklal », «Le peuple veut l’indépendance », c’est ainsi que des centaines de milliers de manifestants pacifistes ont entamé, hier, le 21e vendredi de mobilisation consécutif. Avec beaucoup de détermination, les Algériens ont encore battu le pavé des rues des villes du pays en cette journée marquée par une chaleur de plomb. Les marcheurs réclamant toujours le départ des symboles de l’ancien régime politique. Tout en exigeant la libération immédiate des détenus politiques et d’opinion.

Plusieurs messages ont été lancés à travers les cris des manifestants, en plus des slogans habituels. Le peuple a scandé deux nouveaux slogans lors de ce 21e vendredi pour la première fois :  «La hiwar, la chiwar, Errahil est obligatoire », (Pas de consultations, pas de dialogue, le départ est obligatoire), et «Silmya, silmya matalibouna charya» (pacifique, pacifique, nos revendications sont légitimes).

«Pas d’élections organisées par la bande !»
Les citoyens ont souhaité que le dialogue soit ouvert avec les parties et personnalités sincères et honnêtes, au lieu de relancer les mêmes figures du système politique sous d’autres casquettes. L’autre slogan qui figure parmi les slogans scandés par les citoyens « Makach intikhabat mâa el Issabat », « Pas d’élection avec la bande ». Même si dans la matinée seulement quelques centaines de manifestants se sont rassemblés à Alger pour maintenir les mots d’ordre en faveur d’un changement radical comme slogan entamé depuis le déclenchement de la mobilisation populaire et citoyenne pacifique du 22 février dernier. Dans l’après-midi, soit après la prière du vendredi, de grandes marches ont eu lieu au niveau des principales rues algéroises pour réaffirmer leur détermination.
Comme à leur habitude, les citoyens se sont donnés rendez-vous au niveau de la Place Maurice Audin et à la Grande Poste à Alger, brandissant, pour la plupart, l’emblème national, et réitérant des slogans en faveur d’une période de transition devant permettre l’instauration d’un état de droit.

La capitale quadrillée par les forces de l’ordre
Pour ce faire, les manifestants ont largement scandé «état civil et non policier», allusion au fort dispositif policier déployé à cette occasion. Ils ont insisté pour scander ce slogan pour dénoncer «la répression exercée par les forces de l’ordre» qui ont complètement barricadé Alger. En outre, les manifestants ont revendiqué une justice libre et indépendante, insistant notamment sur l’application des articles 7 et 8 de la Constitution, tout en exigeant la poursuite d’enquêtes judiciaires contre toutes les personnes impliquées dans des affaires de corruption. L’interpellation puis l’incarcération des manifestants pacifistes n’était pas du gout des familles et amis des détenus politique et d’opinion, vu qu’ils n’ont commis aucun crime pour qu’ils soient aujourd’hui dans la prison.   Hier, tôt le matin et comme toutes les précédentes semaines, Alger était quadrillée de partout, des fourgons des forces de l’ordre occupent les principales artères du centre de la capitale, notamment les rues Didouche Mourad, Hassiba Ben Bouali, Abdelkrim Khattabi et Pasteur. Les forces de l’ordre semblent employer tous les moyens afin d’entraver le déroulement de la marche du mouvement populaire.

Des lampadaires et des escaliers du métro graissés à l’huile
Depuis trois vendredis, et sur instruction du Chef d’état-major de l’ANP, Ahmed Gaïd Salah, l’emblème amazigh a été quasiment interdit aux citoyens durant la marche populaire à Alger. Mais les manifestants ont souvent implanté ce drapeau dans des endroits bien précis, sur des balcons ou des lampadaires… Hier, des policiers semblaient trouver une astuce aussi surprenante que ridicule. Ils ont en effet versé des quantités d’huiles usées sur les bords des escaliers menant au métro ainsi que sur les lampadaires, afin d’empêcher les manifestants de monter ou surtout, d’accrocher des drapeaux que les policiers ont généralement du mal à retirer.
Mohamed Wali

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