Autonomie stratégique oblige, l’Algérie s’est lancée dans le véritable défi qu’est la sécurité alimentaire. C’est à la fois une ambition souveraine, légitime et réaliste. Le potentiel multidimensionnel dont dispose notre pays, à l’envergure d’un continent, plaide pour cet objectif. Un objectif qui, pour se le réaliser, est inscrit en gros caractères sur tous les frontons. Basée sur une approche moderne et durable, la nouvelle vision insufflée par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, à un secteur agricole qui renaît de ses cendres, commence ainsi, à porter ses fruits. Pour ce faire, le Gouvernement mise sur les cultures dites stratégiques comme filière sur laquelle le curseur a été mis. Entendre, les céréales, les légumes secs, les oléagineux, le lait et le sucre. A présent, on sait que le blé dur réalise de belles performances en matière de production locale. C’est 80% de la demande locales qui est couverte aujourd’hui. D’ailleurs, cette variante du blé, par ailleurs cruciale pour la production de la semoule, du couscous et des pâtes alimentaires, est au cœur du plan d’action. Avec comme engagement présidentiel d’atteindre l’autosuffisance à partir de 2026, année où le « zéro importation du blé dur » devrait entrer en vigueur. Pour la même échéance d’autosuffisance, d’autres céréales sont aussi mises à contribution comme l’orge et le maïs. A présent, l’objectif est sur la bonne voie. Dernier indicateur en date, le projet concernant la production des céréales et de légumineuses avec les Italiens de « Bonifiche Ferraresi ». Ce projet est, selon les dernières nouvelles documentées, sur le point d’être lancé à Timimoun. Une fois mis sur pied, il permettra d’augmenter notre production annuelle en blé de 170.000 tonnes, de lentilles de 7.100 tonnes, de haricots de 14.000 tonnes et de pois chiches de 11.000 tonnes. Suivront, plus tard, à l’horizon 2027 notamment, d’autres projets non moins importants pour atteindre l’objectif « 500.000 hectares » à mettre en valeur dans le Sud du pays. En tout état de cause, on s’aperçoit, aujourd’hui, que la sécurité alimentaire a creusé son sillon. Sur le terrain, tous les intervenants dans ce secteur stratégique sont à l’œuvre. Du premier maillon de la chaîne, l’agriculteur à savoir, jusqu’au fonctionnaire de l’administration agricole. Par ailleurs, on ne compte plus le nombre de fois où le chef de l’Etat est intervenu sur ce secteur. Tantôt décider de mesures concrètes pour booster la machine agricole, et tantôt venir en aide aux opérateurs dans le domaine. Il y veille au grain ! De bon augure pour l’autosuffisance alimentaire.
Farid Guellil