À l’occasion du XVème sommet des BRICS (22-24 août 2023, Johannesburg), dans une tribune qu’il a signée et qui a été publiée lundi dans des médias sud-africains, le président chinois Xi Jinping, cité par Xinhua French, a évoqué les relations entre son pays et l’Afrique.
«Face à des changements profonds sans précédent depuis un siècle, écrit-il, une relation Chine-Afrique forte et une coopération Chine-Afrique productive donneront un nouvel élan au développement mondial et assureront une plus grande stabilité au monde ». Il explique qu’il s’agit « d’une responsabilité internationale et d’une mission historique confiées aux 2,8 milliards de Chinois et d’Africains ». Il annonce l’organisation d’un Dialogue des dirigeants Chine-Afrique. « Je travaillerai avec les dirigeants africains pour apporter à l’Afrique des initiatives de développement plus actives, plus efficaces et plus durables, élargir la coopération dans les domaines de l’agriculture, de l’industrie manufacturière, des nouvelles énergies et de l’économie numérique, et faciliter l’intégration économique, l’industrialisation et la modernisation agricole de l’Afrique ». De son côté, Dilma Rousseff, ancienne présidente brésilienne et actuelle présidente de la Nouvelle Banque de développement (NDB, créée en 2015) des BRICS, a exposé au Financial Times les objectifs de l’institution qu’elle dirige depuis mars dernier : commencer à prêter en monnaies locales, réduire la dépendance au dollar et promouvoir un système financier international davantage multipolaire Selon elle, la banque examine actuellement les demandes d’adhésion d’environ 15 pays, bien qu’elle ne soit susceptible que d’en approuver quatre ou cinq. « Notre objectif doit être le suivant: une banque créée par les pays en développement pour eux-mêmes », a-t-elle conclu.
L’Algérie à Johannesburg
Le ministre des Finances, Laaziz Faid, qui participe au forum « BRICS Outreach Plus » dans le cadre de la 15ème session du Sommet des BRICS (22-24 août 2023, Johannesburg, Afrique du Sud), en qualité de représentant du président Abdelmadjid Tebboune, a rencontré hier, mardi, selon un communiqué du ministère des Finances, des ressortissants algériens, résidant en Afrique du Sud, auxquels il a expliqué que « ces rencontre constituent une tradition instaurée par le président de la République pour s’enquérir des conditions de vie de la communauté algérienne, écouter ses préoccupations et exposer les avancées enregistrées en Algérie ». Il a parlé de l’ouverture d’une ligne aérienne directe entre Alger et Johannesburg, qui traduit l’importance que l’État algérien attache à établir une meilleure communication entre notre communauté nationale d’Afrique du Sud et d’Algérie et à renforcer les liens d’amitié entre les deux pays». De son côté, le ministère du Commerce et de la Promotion des exportations qui a monté un stand algérien en Afrique du Sud, dans l’exposition des BRICS, organisée dans le cadre du Sommet de ce groupe, est satisfait de l’affluence des visiteurs qu’il qualifie de « remarquable». L’organisation du stand algérien a été confiée à la société « Tasdir », une filiale de la Société algérienne des foires et exportations (Safex), précise un communiqué du ministère. Le stand regroupe les représentants de l’Agence algérienne de promotion du commerce extérieur « ALGEX », l’Association des banques et des établissements financiers (ABEF), l’Agence algérienne de promotion de l’investissement (AAPI), et l’accélérateur public de startup « Algeria venture ».
La RASD présente, Brahim Ghali sous les projecteurs
Brahim Ghali, président de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) et secrétaire général du Front Polisario, est depuis lundi à Johannesburg où il prend part à la 15ème session du Sommet des BRICS. Ce n’est pas une surprise. En avril dernier, les vice-ministres des Affaires étrangères et envoyés spéciaux du groupe des BRICS ont souligné « la nécessité de parvenir à une solution politique durable et mutuellement acceptable à la question du Sahara occidental, conformément aux résolutions pertinentes du Conseil de sécurité des Nations unies ». Ils ont, à ce titre, exprimé leur « soutien total à la mise en œuvre de la MINURSO », autrement dit au processus qui mène au référendum d’autodétermination et à l’indépendance du Sahara occidental.
M’hamed Rebah