La résistance libanaise intensifie ses tirs en direction des colonies situées au nord de la Palestine occupée, atteignant des cibles avec précision, tout en frappant des rassemblements de soldats de l’occupation à la frontière sud du Liban.
Depuis les premières heures de la matinée d’hier, les médias israéliens ont rapporté le lancement de près de 115 roquettes en direction du nord, dans le cadre de l’opération « Khaibar » en réponse aux massacres et attaques perpétrés par l’occupation contre des civils. Au cri de « Labbayk ya Nasrallah”, la résistance islamique a ciblé hier matin la base militaire de Naasher, à l’est de Haïfa, avec une salve de missiles puissants. Dans son communiqué, la résistance a réaffirmé sa détermination à « défendre le Liban et son peuple opprimé » et qu’elle « ne reculera jamais face à ses responsabilités pour dissuader l’ennemi de son arrogance et de son oppression ». Les combattants de la résistance ont visé la région de Kiryot, au nord de Haïfa, avec une série de roquettes, suivie par une autre salve visant un rassemblement de soldats dans la colonie de Shelomi. Peu après les combattants ont attaqué la colonie de Kyriat Shmona et un autre groupe de soldats à Marj avec des tirs de roquettes. Ils ont de nouveau frappé des positions ennemies à la colonie de Zar’it, avant de détruire à 13h00 un char Merkava dans la même zone, causant des pertes parmi l’équipage. Les frappes se sont poursuivies, notamment sur la colonie de Malakiya, puis contre des positions israéliennes à Jal al-Deir, au nord-est d’Avivim. Ces opérations visent à soutenir le peuple palestinien à Ghaza et sa résistance courageuse, ainsi qu’à protéger le Liban contre les agressions de l’occupation israélienne sur les villages du sud et leurs habitants. Dans ce contexte, les médias israéliens ont rapporté 13 blessés à la suite de chutes de roquettes dans l’ouest de la Galilée et à Kiryot. Selon la chaîne israélienne 12, environ 20 roquettes ont été tirées lors de la dernière salve, et l’hôpital Rambam de Haïfa a accueilli deux blessés. D’autres roquettes ont touché Shelomi, causant des blessures à quatre personnes, tandis que des centaines de colons se sont réfugiés dans des abris dès l’aube. Simultanément, deux blessés ont été signalés à Kiryat Ata, et un colon a été tué à Akka lors d’une frappe qui a aussi endommagé une usine. Les sirènes ont retenti à Safed, où un grand nombre de roquettes sont tombées, ainsi que dans plusieurs autres localités, par crainte d’infiltrations de drones en provenance du Liban. Trois drones ont pénétré dans l’espace aérien israélien vers Nahariya et Akka. Les alarmes ont également été déclenchées à Galilot, au nord de Tel Aviv, ainsi qu’à Haïfa, sur le Mont Carmel, et dans d’autres villes du nord. Les médias israéliens ont décrit la situation comme « un matin extrêmement tendu, marqué par des tirs incessants depuis la nuit dernière ».
Un drone atteint la Résidence de Netanyahou
Les médias israéliens ont rapporté qu’un drone a ciblé la résidence du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou à Césarée, précisant que ni lui ni son épouse n’étaient présents au moment de l’attaque. Le bureau du Premier ministre a confirmé que le drone, qui a explosé ce matin à Césarée, visait effectivement la maison de Netanyahou. Plus tôt, il avait été annoncé qu’un drone avait frappé directement la résidence de Netanyahou au sud de Haïfa, tandis que l’armée israélienne a reconnu que ses défenses aériennes avaient échoué à intercepter l’appareil. Trois drones en provenance du Liban ont pénétré l’espace aérien israélien, dont deux ont été interceptés. Cependant, le troisième a atteint un bâtiment à Césarée. Des sirènes d’alerte ont retenti dans des bases militaires de Galilot, au nord de Tel Aviv, après l’infiltration du drone, une première sans activation de l’application de la Défense civile sur les téléphones.
Des vidéos montrent un drone volant à proximité d’un hélicoptère israélien, qui tentait de le repérer dans les environs de Haïfa. Selon les médias israéliens, le drone aurait survolé la zone pendant une heure avant de frapper directement un bâtiment à Césarée, projetant des débris sur une structure voisine, décrivant la matinée comme « particulièrement éprouvante ». Le drone aurait parcouru environ 70 kilomètres depuis le Liban. Après l’attaque, la police a bouclé plusieurs rues de Césarée et empêché l’accès des médias à la zone. Des perturbations du système GPS ont également été signalées dans le centre du pays. Plus d’un million de personnes se sont réfugiées dans des abris après l’incident, et des sirènes ont retenti dans plusieurs colonies du nord jusqu’à Sharon. Cet événement survient alors que la résistance continue de repousser les tentatives d’infiltration de l’armée d’occupation à la frontière entre le Liban et la Palestine, tout en menant des attaques contre les positions, bases militaires et colonies israéliennes au nord de la Palestine occupée.
M. Seghilani
