Les forces de l’occupation israélienne poursuivent, pour le 227ème jour consécutif, leurs attaques, commettant dix massacres contre des familles dans diverses zones de la bande de Ghaza, entraînant la mort de 106 citoyens au cours des dernières 24 heures.
Pendant ce temps, la résistance palestinienne continue d’infliger de lourdes pertes aux forces israéliennes à Ghaza, de Jabalya au nord, en passant par le gouvernorat central, jusqu’à Rafah au sud, documentant ses opérations de manière distinctive. Les pertes sont particulièrement significatives à Jabalya et Rafah, augmentant les pertes dans les rangs de l’armée d’occupation.
L’artillerie israélienne, stationnée à «Netzarim», au sud de la ville de Ghaza, a tiré des obus sur les zones orientales du quartier d’Al-Zaytoun, au sud-est de Ghaza. Parallèlement, des avions de combat israéliens ont effectué au moins deux frappes aériennes sur ce même quartier. Selon l’hôpital Baptiste, au moins trois Palestiniens ont été tués suite à un bombardement près de la mosquée Sheïkh Zakaria, dans le quartier d’Al-Daraj, au centre de Ghaza. L’aviation israélienne a également frappé une maison dans le quartier d’Al-Sabra, au sud de Ghaza. Une autre attaque aérienne a visé une maison appartenant à la famille Al-Attar dans le quartier d’Abu Iskandar, à Sheïkh Al-Radwan, au nord de Ghaza, entraînant la mort de trois personnes et en blessant d’autres. Selon notre correspondant, l’artillerie israélienne a bombardé les zones orientales du quartier d’Al-Zaytoun, tandis que des hélicoptères Apache tiraient sur le camp de Jabalya, au nord. À Beit Lahia, au nord de Ghaza, au moins six civils palestiniens ont été tués dans le bombardement d’un appartement appartenant à la famille Labad. De plus, des avions de combat israéliens ont frappé la région d’Abraj al-Qastal, à l’est de Deïr al-Balah, au centre de Ghaza, et ont ciblé une maison à l’est du camp de Bureïj. Dans le sud, des frappes israéliennes ont ciblé un appartement appartenant à la famille Khafaja, dans le quartier de Tal al-Sultan, à l’ouest de Rafah, tuant un homme, sa femme et leur fille de 15 mois. Les canonnières israéliennes ont tiré plusieurs obus et ouvert le feu avec des mitrailleuses au large de Rafah. L’artillerie israélienne a aussi bombardé la périphérie d’Al-Qarara, au nord de Khan Younès, dans le sud de Ghaza. Depuis le début de l’agression le 7 octobre 2023, les attaques terrestres, maritimes et aériennes israéliennes contre Ghaza ont causé la mort en martyrs de 35 562 civils palestiniens, dont une majorité d’enfants et de femmes, et ont blessé 79 652 autres. De nombreuses victimes restent encore sous les décombres.
Le tragique dimanche noir d’il y a 34 ans
Il est important de rappeler qu’hier marquait le 34ème anniversaire du « Dimanche noir » ou massacre d’Oyoun Qara, où sept travailleurs palestiniens de la bande de Ghaza ont été assassinés de sang-froid par un soldat israélien. Le 20 mai 1990, vingt travailleurs palestiniens attendaient leurs employeurs israéliens à un arrêt de bus près de Tel Aviv. Un soldat israélien s’est approché d’eux, leur a demandé leurs cartes d’identité pour vérifier qu’ils étaient palestiniens, puis leur a ordonné de s’aligner avant de leur tirer dessus. Sept Palestiniens ont été tués et dix autres blessés. L’armée israélienne a ensuite imposé un couvre-feu sur les provinces de la bande de Ghaza, déclenchant de violents affrontements entre les soldats de l’occupation et les citoyens palestiniens. Ces affrontements ont causé la mort de six Palestiniens le premier jour du massacre, un nombre qui est monté à 19 martyrs en une semaine de confrontations. Depuis la Nakba de 1948 jusqu’à aujourd’hui, les massacres israéliens, contre le peuple palestinien, n’ont jamais cessé.
Plus de 810 000 Palestiniens fuient Rafah
Selon l’agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), l’offensive militaire israélienne à Rafah, dans le sud de la bande de Ghaza, a contraint plus de 810 000 Palestiniens à fuir de manière forcée. L’UNRWA a déclaré lundi que « l’exode se poursuit à Ghaza », soulignant que ce nombre impressionnant de déplacés a été enregistré au cours des deux dernières semaines seulement. L’agence a exprimé sa préoccupation quant à la sécurité des familles déplacées, soulignant que chaque déplacement met leur vie en grave danger. Les personnes déplacées sont contraintes de laisser derrière elles tous leurs biens pour chercher un refuge sûr, mais selon l’UNRWA, il n’y a actuellement aucune zone de sécurité dans la région. L’agence a également appelé à un cessez-le-feu dans l’enclave pour mettre fin aux souffrances des civils. Il est important de noter qu’avant cette offensive, Rafah comptait déjà environ 1,4 million de personnes déplacées de force par l’occupation israélienne. Les autorités israéliennes avaient précédemment affirmé que la ville était « sûre », mais elles ont ensuite lancé une attaque terrestre et des frappes aériennes intenses, causant la mort de centaines de personnes et faisant de nombreux blessés.
M. Seghilani