Les objectifs affichés en termes d’intégration dans l’industrie automobile sont parfaitement réalisables, c’est ce qui a été affirmé hier, par le ministre de l’Industrie, Youcef Yousfi dans un entretien accordé au site électronique d’information Tout sur l’Algérie (TSA).
Alors que le cahier des charges fait obligation à la société de montage et de production de véhicules, opérant en Algérie, d’atteindre un taux de 40% à 60% au terme de la cinquième année d’activité, le ministre a estimé que malgré l’absence d’un marché de sous-traitance fiable «les objectifs affichés en termes d’intégration sont parfaitement réalisables par rapport à notre réalité industrielle». Pour lui, «la démarche prévue présente une souplesse qui concilie plusieurs objectifs, à savoir : l’intégration physique, la sous-traitance locale, l’exportation de véhicules, l’exportation des produits issus de la sous-traitance et le développement du capital humain». Ainsi, le ministre a affirmé que «l’objectif est de densifier davantage le tissu de la sous-traitance, de l’inscrire dans la chaîne des valeurs internationales, œuvrant à améliorer ainsi l’attractivité du pays en matière d’investissements industriels». Pour ce qui est des prix «sortie usine» des véhicules assemblés en Algérie, le ministre a tenu à assurer que «cette démarche n’est dirigée contre personne». Bien au contraire, «elle s’inscrit dans le cadre de la réglementation en vigueur et par référence aux engagements auxquels ont souscrit les opérateurs dans leur cahier des charges, en matière notamment de prix et de transparence ». Ceci est amplement justifié, selon le ministre, qui affirme en sus que «les avantages accordés par les pouvoirs publics à cette industrie et d’autre part, au regard de la fermeture du marché local à l’importation durant la période de leur maturation». D’ailleurs, pour ce qui est de la campagne de boycott des voitures «made in Algérie», sous le slogan «Khaliha Tsadi», Yousfi a précisé que «les autorités ont une double responsabilité en la matière : encourager certes les investisseurs dans le domaine automobile mais veiller aussi à la protection des droits du consommateur et des citoyens en général». Ainsi, il considère que «la transparence doit être de mise pour rétablir la confiance du citoyen et l’État veillera à mettre en place les instruments et mécanismes nécessaires à cet effet». Interrogé, d’autre part, au sujet de la sidérurgie, Yousfi a affirmé qu’«actuellement, le secteur est en pleine évolution et les retombées positives commencent déjà à se faire sentir». Ceci est visible, selon le premier responsable du département de l’Industrie, «à travers la disponibilité des produits sidérurgiques de production locale, la chute des prix et les premières opérations d’exportation qu’a réalisées le complexe sidérurgique d’El Hadjar et qui avoisinent les 50 millions de dollars, pouvant atteindre 120 millions de dollars à la fin de l’année 2018».
Lamia Boufassa
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