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YOUCEF NEBBACHE, PDT DE L’ASSOCIATION DES CONCESSIONNAIRES : « Fermer les usines et autoriser l’importation des véhicules»

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Le président de l’Association des concessionnaires automobiles multimarques (ACAM), Youcef Nebbache, appelle les autorités publiques, à permettre aux concessionnaires agréés de reprendre l’importation des véhicules neufs, tout en proposant la fermeture des usines de montage des voitures, qu’il qualifie d’« usines de gonflage de roues ».
En effet, invité hier au forum du journal arabophone El Mihwar El Yawmi, Nebbache a indiqué que l’activité économique en Algérie a connu une détérioration inédite. Selon lui, cette dégradation s’est exacerbée avec les scandales qui ont éclaté suite à la sulfureuse affaire des usines de montage automobile, qu’il a qualifié, d’un ton ironique, « d’usines de gonflage de roues ». « La stagnation de l’activité économique et les scandales de corruption dans le secteur automobile, l’arrêt des travaux dans ces usines et la réduction de la production nous poussent, aujourd’hui, à exiger la levée de l’interdiction sur l’importation des véhicules », a-t-il suggéré.
Prônant une démarche opposée aux tentatives faites par-ci, par-là, à l’effet de sauver les meubles, Nebbache ne pense pas moins qu’« il faut arrêter d’assainir la situation » car « cela ne veut pas dire bloquer l’investissement, mais l’étudier cas par cas», citant à ce sujet le cas de l’usine de Renault. « Nous nous sommes retrouvé devant des usines d’assemblage et de gonflage des pneus. C’est du n’importe quoi ! Nous avons vu des voitures venir à 80 % rassemblées. S’il n’y a pas une fabrication de pièce détachée, nous n’avons aucun intérêt alors de continuer dans ce marché si le constructeur ne respecte pas le cahier de charges », souligne-t-il. Par la suite, Nebbache a proposé d’aller vers l’ouverture des usines de fabrication de pièces détachées. « Le ministre de l’Industrie ne doit pas s’arrêter là, il faut autoriser l’importation. Les gens ont besoin de voitures, indique-t-il, et de poursuivre qu’il favorise le retour aux importations, en donnant de l’oxygène au marché algérien. Cela va faire rentrer de l’argent à l’État. Ainsi je propose de passer à la fabrication de pièces détachées ». Concernant la question de l’importation des véhicules de moins de trois ans (-3 ans), l’invité d’El Mihwar en donne son avis: « Je suis un défendeur de l’importation des véhicules d’occasion, mais ce que je demande c’est les voitures de moins de 5 ans. Car celles de moins 3 ans ne sont pas intéressantes », propose-t-il encore.
Il en veut pour argument au « bénéfice » du retour à l’importation des véhicules d’occasion, le fait de faire chuter les prix de 30%. Nebbache estime ainsi que les importations se feront dans un cadre légal comme ce fut le cas auparavant, entre les années 2001 et 2006, et qui avait « contribué à l’équilibre du marché local de l’automobile ». Par ailleurs, le président de l’ACAM a révélé qu’il attend une invitation de la part du ministre de l’Industrie dans les prochains jours, afin de discuter sur les problèmes du secteur de l’automobile. « Nous attendons une invitation de la part du ministre de l’Industrie, Ferhat Aït Ali, qui est très compétent. Nous comptons faire une conférence et appeler tous les intervenants dans le secteur , afin de parler des problèmes de l’automobile », indique-t-il, poursuivant qu’« écouter les intervenants du secteur est une nécessité. Il faut donner la chance à tout le monde sans distinction des marques (de l’automobile). Tout professionnel ayant les moyens peut apporter un plus au pays», a conclu Nebbache.
Sarah Oubraham

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