Après avoir été assigné à résidence durant des semaines, le président démissionnaire du Yémen a réussi, samedi dans la matinée, à quitter Sanaa pour Aden, la capitale du sud de cet État. Abd Rabbo Mansour Hadi avait renoncé au pouvoir sous la pression des miliciens chiites Houthis. Le conseiller du président démissionnaire n’a pas expliqué les circonstances de ce départ. Il n’a notamment pas dit si les Houtis l’ont autorisé à partir. En revanche, il a signalé qu’aucun parti politique n’a été informé de ce départ. Le président a démissionné en janvier sous la pression des Houthis qui contrôlent la capitale. Ils sont entrés en septembre et se sont emparés en janvier des bâtiments officiels dont le palais présidentiel, poussant à la démission le président et le Premier ministre, Khaled Bahah, assigné à résidence. La semaine dernière, le Conseil de sécurité de l’ONU a exigé que les Houthis se retirent des instances gouvernementales et libèrent le président et le Premier ministre, mais le fait de savoir si le départ de M. Mansour vers Aden est lié à cette demande n’était pas connu dans l’immédiat. L’ONU a estimé la semaine dernière que le Yémen est au bord de l’effondrement et de la guerre civile.