Le Syndicat algérien des paramédicaux a décidé d’entrer dans une grève nationale de deux (02) jours, mardi et mercredi 25 et 26 du mois courant. Pour cause, « les pratiques » de la tutelle ministérielle qui « continue de rejeter» les revendications du syndicat.
Dans un communiqué rendu public, le Conseil national du Syndicat algérien des paramédicaux (SAP) a appelé toute la corporation paramédicale à la « mobilisation et à la vigilance» afin de réussir cette grève qui intervient, selon le SAP, après l’«entêtement de la tutelle» d’ouvrir un dialogue avec le syndicat pour débattre la plateforme des revendications. «Le Conseil national du Syndicat algérien des paramédicaux (SAP) s’est réuni dans une session extraordinaire, pour réitérer les revendications du SAP» indique la même source, la cause de sa réunion jeudi passé.
Affirmant qu’ «au moment où le bureau national du SAP attendait une éventuelle rencontre avec la tutelle pour débattre de la plateforme de revendication des paramédicaux, voilà que le secrétaire général du ministère de la Santé vient de s’illustrer par un comportement indigne réincarnant certaines pratiques, ce dernier n’a pas hésité à fomenter une tentative de déstabiliser la direction du SAP » dénonce le syndicat qui refuse de revenir aux anciennes pratiques du ministère de la Santé. Il ajoute : «Par ce comportement, le secrétaire général du ministère de la Santé ne fait qu’enliser davantage une situation déjà très précaire dans laquelle se débat le secteur de la Santé en Algérie».
Après avoir condamné ce comportement d’une façon énergique, le Conseil national du SAP a attiré l’attention du ministre de la Santé sur ce dérapage « grave » sans précédent. Par ailleurs, le SAP a tenu à réitérer une fois de plus sa plateforme de revendications formulée lors de son conseil du 16 janvier passé, appelant la tutelle à « la finalisation immédiate du dossier LMD, le déblocage de la carrière professionnelle des aide-soignants, l’intégration des IDE dans le grade de paramédical de santé publique, ainsi que L’attribution de la prime de qualification, l’attribution d’une indemnité spécifique aux services jugés chauds. Le syndicat a demandé également le respect dans l’application de l’instruction numéro 007/2006 relative à l’évacuation des malades ainsi que la revalorisation de la prime de performance à 40%, avec l’arrêt des poursuites judiciaires et le harcèlement des cadres syndicaux dans l’exercice du droit syndical, notamment à travers certaines wilayas; à l’instar d’Aïn-Temouchent, Biskra, Batna, Saïda, Sétif, Chlef, Souk Ahras, Tébessa, Tiaret, El-Oued et Tipasa ». Dans le même communiqué, le SAP a jugé «nécessaire», voire «indispensable» le recours à une grève.
Pour de plus amples informations sur ce mouvement de grève, ainsi que sur la situation qui règne dans les hôpitaux du pays, nous avons tenté, hier, à maintes fois, de joindre le secrétaire général du SAP, Ghachi Lounès, mais en vain.
Sarah Oubraham