Accueil ACTUALITÉ VENTE DE LA VIANDE D’ÂNE À ORAN : Quatre ans de prison...

VENTE DE LA VIANDE D’ÂNE À ORAN : Quatre ans de prison ferme pour les accusés

0

L’abattage et la vente de la viande d’âne font encore parler d’eux après une accalmie, finalement, trompeuse.

Les commerçants, avides de profits, n’hésitent pas à tromper les consommateurs sur le produit vendu, en le passant pour une viande bovine ou ovine donc vendue avec le même prix que cette dernière. Cette fois-ci c’est les consommateurs de la wilaya d’Oran qui en sont victimes. Les services de sécurités avaient arrêté plusieurs personnes activant dans ce créneau illégal. Les mis en cause dans l’affaire de l’abattage et vente illicite de la viande d’âne à Oran ont été condamnés, jeudi, par le tribunal d’Essania à 4 ans de prison ferme assortis d’une amende de 100 000 dinars pour les personnes comparues, alors que leurs « associés » toujours en fuite ont écopé de 5 ans de prison ferme avec une amende de 100 000 Da. Entre temps, un autre abattoir clandestin a été découvert, hier, toujours dans cette ville située au nord-ouest de l’Algérie. En effet, les services de sécurité de cette wilaya, qui ont agi sur renseignement, ont découvert une prairie à El-Kerma (Oran), qui fait office d’abattoir clandestin pour âne, et transformée en plaque tournante pour servir des boucheries des communes limitrophes. Selon les médias, qui citent les déclarations des accusés, l’ « abattoir » en question activait depuis sept ans. Au cours de cette opération, plusieurs têtes d’ânes et autres restes ont été découverts sur les lieux, et trois personnes prises en flagrant délit, ont été arrêtées et sont toujours sous l’enquête des autorités. Il faut noter que ce n’est pas la première fois que cette viande est vendue aux consommateurs algériens, à leur insu, comme ce fut le cas, à plusieurs reprises, où plusieurs dizaines de boucheries avaient été complices de cette arnaque. Les trafiquants d’ânes tuent les bêtes et les distribuent ensuite aux bouchers qui les font passer pour de la viande bovine ou ovine pour les vendre au même prix que celle d’agneau ou de mouton. Un marché juteux pour ces revendeurs sans foi ni loi. D’ailleurs une boucherie, située dans le quartier de Sabah de la commune d’Es Sénia qui vendait de la viande avariée, dont de la viande d’âne, a été découverte. Les autorités compétentes de la région sont donc intervenues, et ont réussi à saisir cette viande stockée dans un réfrigérateur de la boucherie. Cinq personnes ont été alors arrêtées. Mais la grande question c’est comment lutter efficacement contre ces pratiques ? La contribution de tous est essentielle pour contrôler ces réseaux. Du simple citoyen, aux services de sécurité en passant par les services contrôles des ministères de l’Agriculture et du Commerce. Car les services de sécurité (police, douanes et gendarmerie) qui sont à pied d’œuvre pour pister ces individus, les arrêter avant de les traduire devant la justice pour répondre de leurs actes ne peuvent, toutefois, pas à eux seuls éradiquer ces pratiques qui apparemment prennent de l’ampleur. Le citoyen est appelé lui aussi à s’y mettre et à lancer les alertes contre toute activité suspecte ou louche qui touche à la santé publique et protéger par la même la santé du consommateur algérien. En exploitant les moyens technologiques disponibles, notamment les téléphones portables, les citoyens peuvent avertir, à temps, les autorités sur tel ou tel mouvement suspect, ce qui permettra aux autorités d’agir dans l’immédiat. Inculquer cette culture au citoyen pour dénoncer tout ce qui est illicite, contribuera inévitablement à contrecarrer le mouvement de ces individus et à limiter leurs actions. Mais le rôle central est attendu du côté des services de contrôle des secteurs du Commerce et de l’Agriculture à travers  un contrôle vétérinaire et surveillance et encadrement du marché pour améliorer la sécurité sanitaire des produits alimentaires d’origine animale. Les Haut du formulaire des services d’hygiène concernés doivent constamment effectuer des opérations de contrôle à travers toutes les communes de manières périodiques pour éviter les surprises du genre. La force de la loi devrait également sévir de la manière la plus forte contre ces individus.
Brahim Oubellil

Article précédentLES MAE ARABES EN RÉUNION AUJOURD’HUI ET DEMAIN : Prélude à un ordre du jour consensuel
Article suivantAUTOMOBILE Après Renault, Hyundai reprend son activité