L’Algérie et l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) ont signé une Déclaration sur la coopération dans le domaine des usages pacifiques des sciences et technologies nucléaires. Le ministre d’État, ministre des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l’étranger et des Affaires africaines, Ahmed Attaf, a tenu des discussions dans ce sens, ce lundi, par visioconférence, avec le directeur général de l’AIEA, Rafael Mariano Grossi, selon un communiqué du ministère. La déclaration vise à « renforcer l’assistance technique fournie par l’Agence au profit de l’Algérie, notamment à travers la réalisation d’une étude sur le développement des usages pacifiques de l’énergie nucléaire dans les domaines de la production d’électricité, de la santé, du dessalement de l’eau de mer et de l’agriculture », a indiqué la même source. Le communiqué a précisé que les discussions entre Ahmed Attaf et Rafael Grossi s’inscrivent « dans le cadre du suivi de la mise en œuvre des accords conclus entre les deux parties lors de la visite officielle effectuée par le directeur général de l’AIEA en Algérie au mois d’octobre dernier ». Ces accords concernent les domaines liés au développement durable, comme la santé, l’agriculture, les ressources hydriques et les énergies renouvelables. Le programme-cadre national de coopération entre l’Algérie et l’AIEA pour la période 2024-2029, en application des orientations du président de la République relatives au renforcement du développement socio-économique du pays, en accord avec les objectifs de développement des Nations Unies, a été signé en novembre 2023, à Vienne, par le représentant permanent de l’Algérie auprès de AIEA, Larbi Latroche. Le programme cadre national accorde la priorité aux domaines de l’agriculture, des ressources en eau, de l’alimentation et de la santé, notamment la lutte contre le cancer, conformément aux orientations du président Abdelmadjid Tebboune qui a ordonné lors d’un Conseil des ministres qu’il a présidé, le 5 février 2023, d’orienter l’investissement dans l’énergie électronucléaire vers l’usage médical, notamment la radiothérapie pour les patients atteints de cancer ou d’autres maladies nécessitant cette technologie. Dans ce but, un groupe de travail multisectoriel chargé du développement des applications nucléaires dans le domaine de la santé, ainsi que les usages des techniques d’énergie nucléaire dans la lutte contre le cancer, la radiothérapie et la médecine nucléaire, avait été installé. Un plan d’action concret permettant un usage plus large, plus sécurisé et plus efficace des techniques et applications nucléaires en matière de lutte contre le cancer, mais aussi en radiothérapie et médecine nucléaire, a été élaboré. En mars dernier, par la voix de son délégué permanent à Vienne, l’ambassadeur Larbi Latroche, l’Algérie a réaffirmé, lors des travaux de la session ordinaire du Conseil des commissaires de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), « le droit inhérent et inaliénable » à un accès aux utilisations pacifiques de l’énergie atomique, à travers un transfert fluide et inconditionnel de cette dernière aux pays en développement, notamment africains, pour contribuer à la réalisation des ODD (Objectifs du développement durable). Il est utile de signaler que c’est à Alger, en août dernier, que l’AIEA a organisé son premier cours avancé sur le droit nucléaire en langue française suivi par 28 participants originaires de 16 pays de la région Afrique. L’Algérie, qui est membre de l’AIEA depuis 1963, s’est dotée dans le milieu des années 1980, d’un réacteur nucléaire de 1 mégawatt (MW), en partenariat avec l’Argentine, puis au début des années 1990, d’un second réacteur de capacité de 15 MW construit en partenariat avec la Chine. L’Algérie est signataire du Traité de non-prolifération des armes nucléaires (TNP) en 1995 qu’elle a ratifié en 1996, année justement où fut créé le Commissariat à l’énergie atomique (COMENA) qui a comme missions d’assurer la traçabilité de la matière radioactive dans le pays et réglementer les activités nucléaires en leur donnant un cadre légal et institutionnel.
M’hamed Rebah
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