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UN SYNDICALISTE UGTA EXPLIQUE, AU «COURRIER D’ALGÉRIE», LES RAISONS DE LA TRÊVE : Une préparation «en coulisses» de la rentrée sociale

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Les syndicalistes de l’UGTA, opposés à l’ancien secrétaire général de l’organisation, Abdelmadjid Sidi Saïd, ont observé une trêve depuis plusieurs semaines. Pourtant, l’élection du nouveau SG, Salim Labatcha, à la tête de la Centrale syndicale, a été fort contestée. Autrement, elle n’a pas eu l’unanimité des syndicalistes et autres travailleurs issus de plusieurs secteurs d’activités qui sont représentés au sein de l’UGTA.

Malgré que la mobilisation citoyenne pacifique s’apprête à entamer la 29e semaine de contestation consécutive, la dynamique des travailleurs, au sein de l’UGTA, s’est affaiblie, lorsqu’elle ne soit pas totalement disparue. Le silence radio observé par les travailleurs et les syndicalistes de tous les secteurs confondus suscite des interrogations. Hier, nous avons sollicité un syndicaliste issu de la Société nationale des véhicules industriels (SNVI), pour faire le point sur la situation. Ce dernier, qui a requis l’anonymat, a indiqué que « c’est vrai que notre mouvement est à l’arrêt (momentanément) depuis plus de neuf semaines, mais notre objectif demeure toujours le même : la réappropriation de l’UGTA par les travailleurs. »
Et de poursuivre « les travailleurs sont la force de l’économie nationale, si un seul secteur industriel est paralysé, toute l’économie nationale pourra être affectée par la suite». Interrogé sur les raisons de ce mutisme dans l’action syndicale de l’UGTA, notre interlocuteur expliquera la raison : « Forcément c’est la période des congés et des vacances qui est derrière cette immobilisation des travailleurs. Aussi, le licenciement abusif de certains syndicalistes, après avoir dénoncé la mauvaise gestion et la dilapidation des deniers publics a pu casser notre rythme habituel. » Ce syndicaliste affirme par la suite qu’« aucune union de wilaya, ni aucun organisme de l’UGTA n’est venu à notre aide.
Face à cette situation d’absence de consensus dans le milieu des syndicalistes, les responsables se renvoient la balle. «Pour moi le départ de Sidi Saïd n’a aucun sens puisque les mêmes pratiques sont toujours là. Il ne faut pas oublier que notre mouvement de protestation a débuté 18 mois avant le déclenchement du «Hirak, (le 22 février dernier)», dira notre interlocuteur.
Pour ce qui est de la rentrée sociale, qui aura lieu dans moins d’une semaine, le syndicaliste de la SNVI a fait savoir que «plusieurs actions de protestation auront lieu incessamment. Et, à ma connaissance, les travailleurs des impôts vont protester dans la première semaine de septembre. Pour ce qui est des autres secteurs, toutes les informations nécessaires seront divulguées prochainement, soit après la tenue de la réunion des syndicalistes de différents secteurs». Questionné sur la date de la tenue de cette rencontre, notre interlocuteur a dit qu’« aucune date n’a été avancée, mais ce qui est sûr, c’est que la hiérarchie sera respectée », a-t-il précisé.
Quant à l’action syndicale en elle-même, ce membre de l’UGTA affirme que « la désignation, et non l’élection, de Salim Labatcha à la tête de l’UGTA, ne veut pas dire que les travailleurs sont satisfaits de sa nomination. En collaboration avec d’anciens syndicalistes de l’UGTA, et autres syndicalistes autonomes, nous sommes très actifs sur les réseaux sociaux», fait-il savoir. Enfin, pour notre interlocuteur, les revendications des travailleurs «restent les mêmes depuis des années déjà.» À titre d’exemple, il donne la SNVI qui «traverse une période difficile, car elle n’arrive pas à atteindre ses objectifs de production», nous dira ce membre du syndicat UGTA.
Med Wali

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