Alors que dans d’autres pays, la problématique ne se pose même pas, en Algérie il faut dire qu’en dépit de la situation sanitaire exceptionnelle, l’on parle tout de même de marge bénéficiaire appliquée sur les différents moyens de dépistage du Covid-19.
Un état de fait qui fait que les prix des tests pcr ou d’antigénique établis en laboratoires ou vendus en pharmacie restent jusqu’au jour d’aujourd’hui inaccessibles pour la majorité des Algériens.
En effet, après plus de deux ans de pandémie et plusieurs périodes de pics des contaminations comme celles que nous enregistrons en ce moment, les prix des différents moyens de dépistage du covid-19 continuent d’être chers. Alors que les tests pcr sont appliqués à 8000 da voire à 9000 da dans les labos, les prix des antigéniques ne sont également pas accessibles et varient de 3000 à 4500 DA d’un labo à un autre et d’une pharmacie à une autre. Et le fait que ces tests ne soient pas remboursables par la sécurité sociale a suscité encore plus le désarroi des familles algériennes, souvent appelées à les effectuer pour l’ensemble de ses membres. Face aux « accusations » qui leur sont portées, de profiter de la situation actuelle pour se faire des gains, le porte-parole de l’Association nationale des pharmaciens algériens, Abdellah boulegroune, a estimé que « les prix appliqués sur ces tests au niveau des officines sont beaucoup moins chers que dans les laboratoires d’analyses ». Selon lui, le pharmacien « ne bénéficie pas d’une grande marge de bénéfice », contrairement dans aux laboratoires, et cette marge, a-t-il poursuivi, « est fixée par l’État ». Toujours dans ce cadre d’idées, la même source a relevé que les prix « ont nettement baissé comparant à l’année dernière après que les autorités aient décidé de les fixer ». Pour de nombreux citoyens, le prix n’étant pas à la portée des ménages, qui au signalement d’un cas, les autres membres de la famille devront effectuer le test, ils sont souvent dans l’incapacité de le faire, en raison de la facture salée, pour 4 ou 5 personnes dans la même famille et se retrouvent dans l’attente de la manifestation des symptômes… Boulegroune a souligné, d’autre part, que le rôle des pharmacies d’officines en cette période de pandémie « est crucial » notamment à travers le dépistage du covid en plus des campagnes de vaccination contre le virus.
«Forte demande sur les médicaments anti-covid19 »
Par ailleurs, le porte-parole de l’association nationale des pharmacies d’officines a fait état d’une forte pression, enregistrée depuis plusieurs jours, sur les médicaments figurant dans la protocole de lutte contre le covid-19. La demande touche le paracétamol, le Lovenox, le farenox, et les différentes vitamines prescrites par les médecins. La même source a toutefois écarté l’existence de toute pénurie contrairement à ce qui a été vécu lors de la précédente vague. Selon lui, de grandes dispositions ont été prises au niveau des pharmacies en préparation à cette nouvelle vague, à l’instar du renforcement des stocks, a-t-il souligné.
Ania Nch
DÉPISTAGE DE LA COVID-19
Le Dr. Akhamouk met en garde contre les faux résultats
Le Dr Lyès Akhamouk, membre du comité scientifique chargé du suivi de l’évolution de la pandémie du Covid-19 a appelé hier à respecter les délais de dépistage du Covid-19 chez les sujets présentant des symptômes de contamination au virus, et ce afin d’éviter les faux résultats ou les faux négatifs. Selon Akhamouk, il a été en effet constaté, notamment en cette période de forte propagation du variant omicron, que beaucoup de résultats étaient faux en raison de leur élaboration avant l’apparition des premiers symptômes ou après leur disparition. L’intervenant de la Radio nationale a expliqué que cette problématique a été enregistrée chez les malades covid déjà vaccinés et chez qui le virus est présent avec un pourcentage très faible. De ce fait, il recommande de respecter toutes les mesures de prévention et de se confiner même si les résultats des tests se révèlent négatifs. Ania Nch.