Depuis la nuit des temps, il est universellement admis que le principal souci de l’être humain, après boire et manger, est celui d’avoir un toit, pour lui et sa famille. La raison est double : s’abriter des intempéries et vivre en sécurité. Durant toute la longue colonisation, l’Algérien n’a eu droit pour se loger que le gourbi et le bidonville. Des conditions de vie qui ont façonné sa manière de vivre dans la méfiance permanente. Étalée sur un siècle et demi, cette précarité a forcément laissé des séquelles parmi la population et que nos spécialistes (anthropologues, sociologues, psychologues, psychiatres) seraient bien inspirés de recenser et d’analyser. En attendant, on peut avancer, sans se tromper, que cette partie de notre patrimoine mémoriel, ajoutée à la faim, la spoliation, l’insécurité et les maladies qui nous ont été imposées par le colonialisme français, explique l’objectif social de la guerre de libération nationale comme mentionné dans le message du 1er Novembre 1954. Aujourd’hui et pour avoir confirmé l’État social dans son programme, le président Tebboune poursuit l’œuvre de rétablissement des droits élémentaires, longtemps bafoués, des Algériens. Comme précisé au début, le premier de ces droits est l’accès au logement. Après avoir éradiqué gourbis et bidonvilles, l’Algérie indépendante, entreprend aujourd’hui à garantir, de manière pérenne et juste, un logement décent à tous ses enfants. Qu’ils soient résidents dans le pays ou à l’étranger. Il faut reconnaitre qu’à son début, l’acquisition de logements avait subi, quelques fois des couacs et même quelques dérapages. Les efforts de l’État ont permis de corriger ces imperfections. Mieux, l’information donnée, jeudi dernier, par le ministre de l’Habitat, Mohamed Tarik Belaribi, à l’Assemblée populaire nationale, enterre définitivement les passe-droits et privilèges dans l’acquisition du logement. En effet, Belaribi a informé les députés qu’une « plateforme numérique unique pour les demandes de logement, toutes formules confondues » était en cours de réalisation par son département. Il a précisé que l’objectif est « d’assurer plus de facilité et de crédibilité dans l’orientation des demandeurs de logement vers les formules appropriées en fonction de leur situation sociale, tout en permettant, à chaque demandeur ou inscrit sur la plateforme numérique, de suivre sa demande en toute transparence ». Par un simple clic, on peut savoir à quelle formule on peut prétendre, déposer sa demande et…, cerise sur le gâteau, suivre son dossier à toutes les étapes de son traitement. Sans se perdre dans le labyrinthe de l’administration. Sans subir le courroux des bureaucrates. Sans aucun risque d’injustice. C’est l’assurance numérique. La meilleure manière de garantir l’objectif, unique au monde, du logement pour tous. Le seul oubli de Belaribi est la date de mise en service de cet outil exceptionnel. Histoire de stimuler ses informaticiens à plus d’efforts. Pour le bien-être des citoyens. Pour l’Algérie (sociale) rêvée par nos chouhada !
Zouhir Mebarki