Le président Donald Trump a déclaré, hier, que Volodymyr Zelensky «n’est pas un ange» et est en partie « responsable » du déclenchement du conflit en Ukraine, souligne le nouveau locataire de la Maison Blanche, quelques jours, après la cérémonie de son investiture président des Etats Unis, 20 janvier. Le successeur de Joe Biden, a insisté , dans une interview accordée à la chaîne Fox News hier, . sur la nécessité de mettre fin immédiatement au conflit, précisant que si un accord avec la Russie n’a pas été conclu, c’est parce que Zelensky «a décidé de faire la guerre».
Dans l’ interview qu’il a accordé à la chaîne Fox News le 24 janvier, le président Trump a déclaré dans ses réponses sur Zelensky « je vous le dis, il veut arranger la situation maintenant et pour lui, ça suffit » avant d’ajouter qu’ « il n’aurait pas dû laisser cela se produire non plus. Vous savez, il n’est pas un ange, il n’aurait pas dû laisser cette guerre commencer», a indiqué Donald Trump. Donald Trump a également précisé que si un accord pour résoudre le conflit en Ukraine n’a pas été trouvé, c’est parce que «Zelensky a décidé de faire la guerre». Pour le président américain, les hostilités doivent prendre fin «immédiatement», car ce conflit a «dévasté» l’Ukraine. Le 23 janvier, le président américain a déclaré qu’il entendait rencontrer Vladimir Poutine «immédiatement» et qu’il recevait des «signaux» indiquant que le dirigeant russe le souhaitait également. Dans le même temps, il a précisé que Volodymyr Zelensky l’avait informé de sa «volonté de conclure un accord» sur le règlement du conflit ukrainien. Le 22 janvier, Donald Trump a proposé à la Russie deux voies pour mettre fin au conflit ukrainien : «Une facile et une dure». Dans le premier cas, Moscou doit accepter les conditions de Washington. «Mettons fin à cette guerre, qui n’aurait jamais commencé si j’avais été président !» a rapporté le chef d’État américain. Celui-ci assure ne pas vouloir «blesser la Russie», mais que si un accord n’était pas conclu, «il n’aurait d’autre choix que d’imposer des niveaux élevés de taxes, de droits de douane et de sanctions sur tout ce que la Russie vend aux États-Unis et à d’autres États membres», ce qui est la voie «dure». Moscou a déclaré à plusieurs reprises qu’elle était prête à négocier avec Kiev. À l’été 2024, le président russe Vladimir Poutine a posé comme conditions à un cessez-le-feu le retrait des troupes ukrainiennes des républiques populaires de Donetsk et de Lougansk ainsi que des régions de Zaporojié et de Kherson, ainsi que la reconnaissance de ces quatre régions et de la Crimée comme faisant partie intégrante de la Russie. Moscou a également exigé que l’Ukraine renonce à adhérer à l’OTAN et que les sanctions internationales soient levées.
Le nouveau secrétaire d’État américain choisit le Panama pour son premier voyage diplomatique
Marco Rubio a prévu une tournée en Amérique latine, avec pour première étape le Panama. Ce déplacement intervient dans un climat tendu après les déclarations répétées du président Donald Trump sur une éventuelle reprise du contrôle du canal de Panama, une position fermement rejetée par les autorités panaméennes et d’autres Etats d’Amérique Latine, dont le Mexique. Marco Rubio, nouveau chef de la diplomatie américaine, prévoit de visiter le Panama la semaine prochaine dans le cadre de son premier voyage depuis sa nomination. Ce déplacement inclut également des escales au Guatemala, au Salvador, au Costa Rica et en République dominicaine. Ces visites visent, d’après Tammy Bruce, porte-parole du département d’État, à renforcer la politique étrangère de l’administration Trump en Amérique Centrale, une région qualifiée de priorité par Rubio : «C’est là que nous vivons», a-t-il déclaré à Fox News le 18 janvier. Ce projet de voyage de Rubio, rapporté initialement par Politico, intervient alors que les relations entre les États-Unis et le Panama connaissent des turbulences. En effet, durant son discours d’investiture, Donald Trump a réitéré son souhait de reprendre le contrôle du canal de Panama, qualifiant son transfert au gouvernement panaméen à la toute fin des années 90 de «cadeau insensé». Trump a également accusé, au cours de son premier discours présidentiel, d’exploiter la voie navigable. «Nous ne l’avons pas donné à la Chine, nous l’avons donné au Panama. Et nous allons le reprendre» avait-il assuré. Cette rhétorique a suscité une réponse ferme du président panaméen, José Raúl Mulino. «Le canal de Panama appartient au Panama et continuera d’appartenir au Panama. Ce n’est ni une concession, ni un cadeau des États-Unis», a réaffirmé Mulino lors du Forum économique mondial de Davos. La mission du Panama auprès des Nations unies a également adressé une lettre au secrétaire général de l’organisation internationale, Antonio Guterres, condamnant les menaces de Trump comme une violation des principes de la Charte des Nations unies, qui interdit le recours à la force ou à la menace contre l’intégrité territoriale d’un État. Parallèlement, le Panama a lancé un audit de la Panama Ports Company, une filiale du groupe chinois Hutchison Ports Holdings, afin de garantir une gestion transparente des ressources publiques, selon une déclaration officielle du contrôleur général panaméen du 20 janvier. Audit qui intervient dans un contexte où les États-Unis multiplient les accusations contre la Chine, bien que Pékin ait nié toute implication dans la gestion du canal. Mao Ning, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, a rappelé que la Chine considère le canal comme une «voie navigable internationale permanente et neutre». Marco Rubio, de son côté, devrait profiter de sa tournée pour aborder des priorités de l’administration Trump, notamment la réduction de l’immigration clandestine et le rapatriement des migrants irréguliers depuis l’Amérique centrale, d’après un ancien fonctionnaire cité par Bloomberg. Rubio a qualifié les migrations de masse de «l’une des questions les plus importantes de notre époque» dans une note de service interne adressée au département d’État.
R. I.