Vraisemblablement, les Constantinois se disent désappointés par le pont «Salah Bey», inauguré en grande pompe le 26 juillet dernier par le Premier ministre et une pléiade de ministres qui l’accompagnaient. En effet, l’ouverture du viaduc Transrhumel, ou le « pont géant » comme aiment l’appeler certains Constantinois, n’a apporté pour le moment aucune réponse en matière de décongestion de la circulation automobile, bien au contraire, les usagers qui empruntent le pont , se dirigeant vers la place de l’ONU à la sortie ouest de la ville se retrouvent coincés et pris au piège de l’encombrement au niveau du rond-point, face au secteur militaire, qui mène vers le centre-ville et c’est là où une trémie s’impose , et c’est encore le même cauchemar pour ceux qui se dirigent vers l’avenue de l’ALN(chalet des pins) . Et dire que ce pont était très attendu par les usagers, puisqu’il devait, avait -on claironné, être d’un grand apport en matière de circulation automobile. Il s’en trouve qu’ il est déjà considéré par certains comme étant une merveille qui va s’ajouter aux sept autres pont que compte la ville, puisqu’il s’agit sans doute, en matière de travaux publics et d’ouvrage d’art, de la plus importante réalisation depuis l’indépendance dans la cité du Vieux Rocher. Mais là n’est pas le problème en matière architecturale, mais c’est que les les autres jonctions ne sont pas encore achevées et on se retrouve en fait avec un pont qui s’est transformé tout juste en « passerelle ». Alors, beaucoup de Constantinois se posent la question, pourquoi l’avoir inauguré, alors que toutes les voies d’accès du pont ne sont pas réalisées ? Sans risque de nous tromper, et selon l’avis des usagers, c’est la grande désillusion, le pont n’a rien réglé jusqu’à maintenant et la ville étouffe de plus en plus en matière de circulation automobile. Et pourtant, il est dit aussi que ce pont géant va changer la configuration urbaine de la ville selon les spécialistes , puisqu’il est conçu pour faire la jonction, au dessus l’oued Rhumel, entre la place de l’ONU, au centre-ville, et les hauteurs de Constantine. Pour rappel, ce projet gigantesque, qui avait suscité une vague de scepticisme lorsqu’il avait été annoncé, constitue aujourd’hui une réalité qui a pris forme au fur et à mesure de l’avancement des travaux. Cette véritable œuvre d’art, dont les contours ont pris naissance au carrefour de la place des Nations unies, près de l’ex-hôtel Transatlantique surplombant le quartier du Bardo, doit déboucher sur l’avenue de l’ALN, non loin de l’emblématique pont de Sidi-Rached. Le viaduc rejoindra le Chemin forestier et les hauteurs du Mansourah via un tronçon routier de plus de trois km, ce qui permettra d’alléger considérablement une circulation automobile devenue insupportable. Ce tronçon se devra desservir toute la partie sud de la ville, dont l’immense cité de Sakiet Sidi Youcef et ses prolongements vers Djebel Ouahch, Ziadia, Daksi et Oued El-Had. Seulement, ce n’est pas encore le cas, les Constantinois doivent encore prendre leur mal e n patience en attendant la réception intégrale du projet et d’ici là , nous verrons le véritable impact de cette réalisation sur le quotidien des usagers.
Mâalem Abdelyakine