Le Tour d’Algérie Cycliste (TAC) 2025 promet d’être un événement marquant pour le cyclisme africain et international. Avec un parcours de 1404 kilomètres répartis sur dix étapes, la compétition s’annonce aussi exigeante qu’exaltante. Prévu du 9 au 18 février, cet événement réunira 17 équipes provenant de 12 pays et traversera 13 villes, de l’Est à l’immense Sud algérien, pour célébrer non seulement la passion du vélo, mais aussi des enjeux touristiques et culturels majeurs.
En marge de la 25e édition du Tour d’Algérie, un Grand Prix historique aura lieu le 8 février, celui de Sakiet Sidi Youcef, en Tunisie, un événement symbolique pour l’unité des deux pays. Le président de la Fédération algérienne de cyclisme (FAC), Kheireddine Barbari, a assuré lors du Forum de l’Organisation nationale des journalistes sportifs algériens (ONJSA), que « toutes les conditions sont réunies pour la réussite » de cette édition. Le parcours est soigneusement conçu, alternant entre étapes plates, idéales pour les sprinters, et étapes montagneuses où les grimpeurs devront se montrer à la hauteur pour porter le maillot jaune. Cette édition ne se limite pas aux simples enjeux sportifs, elle offre également une plateforme pour promouvoir le tourisme et la culture algérienne. Le grand Sud du pays, avec ses paysages spectaculaires, sera mis en avant, offrant aux participants et spectateurs une immersion dans des décors à couper le souffle. Des activités culturelles telles que des concours et des ateliers seront organisées à chaque étape, enrichissant l’expérience pour les passionnés de la petite reine.
Des équipes d’élite pour une compétition internationale
La concurrence sera de taille cette année. Dix-sept équipes, composées de 102 coureurs, s’élanceront dans cette aventure. Parmi elles, on retrouvera des équipes algériennes de premier plan, telles que la Madar Procycling Team, le MC Alger et les sélections nationales Elite et Développement. Les équipes étrangères, venues de Belgique, de Suisse, d’Italie, de Chine, et de plusieurs pays africains, promettent des performances de haut vol. L’objectif est clair pour la FAC : offrir aux cyclistes algériens une chance unique de se mesurer à des rivaux internationaux et d’améliorer leur classement mondial, essentiel pour la qualification au Mondial 2025, qui se déroulera au Rwanda.
Le TAC 2025 s’annonce ainsi comme un tremplin pour le cyclisme algérien, permettant à ses représentants de gagner en expérience et d’affiner leur préparation en vue des compétitions futures.
Le parcours : de l’Est au Grand Sud
Les étapes du TAC 2025 traverseront une partie importante de l’Algérie, en passant par des villes emblématiques telles que Guelma, Constantine, Sétif, Batna et Biskra. La descente vers le Grand Sud s’amorcera avec Boussaâda et Djelfa, avant de se poursuivre à Laghouat, Ghardaïa et Ouargla. Ce parcours varié permettra aux coureurs de se confronter à une diversité de conditions géographiques, avec des défis en altitude et sur des terrains plus plats qui mettront à l’épreuve la stratégie de chaque équipe. Le défi est double : maîtriser la route tout en absorbant les éléments culturels et humains de chaque région traversée.
Une portée économique et symbolique accrue
Le TAC 2025 dépasse la simple compétition sportive. En effet, cet événement présente un fort potentiel économique et touristique. Barbari a insisté sur l’impact positif que ce Tour pourrait avoir sur la visibilité de l’Algérie à l’international. « Nous avons choisi de mettre en avant des paysages inédits pour attirer l’attention sur la beauté de notre pays, notamment le Grand Sud. Chaque étape deviendra une vitrine touristique, renforcée par des activités culturelles qui viendront enrichir l’expérience des participants », a-t-il expliqué.
L’événement coïncide avec plusieurs dates symboliques, comme le Grand Prix de Sakiet Sidi Youcef, en hommage à l’histoire commune de la Tunisie et de l’Algérie. D’autres Grands Prix suivront, dont celui de Sonatrach à Hassi Messaoud, en hommage à la nationalisation des hydrocarbures, et le Grand Prix d’Alger « Djamel Boukercha », dédié à l’ancien journaliste sportif de la radio nationale, décédé en 2023.
Sous l’égide de l’Union Cycliste Internationale (UCI), le Tour d’Algérie et ses Grands Prix se dérouleront selon les normes strictes de cette institution. Les organisateurs s’engagent à garantir une course transparente et équitable, supervisée par un collège de commissaires de course présidé par le Belge Patrick Demunter. Cette organisation rigoureuse vient souligner l’importance du TAC sur le circuit international, notamment en Afrique.
Un regard sur l’édition précédente et l’avenir du cyclisme algérien
La précédente édition du Tour d’Algérie, qui s’est déroulée dans l’Ouest du pays en 2024, avait été remportée par l’Algérien Nassim Saïdi. Avec un parcours difficile et des équipes de plus en plus compétitives, le cyclisme algérien connaît une nouvelle dynamique. Le TAC 2025 s’inscrit dans cette lignée et devrait continuer à développer le cyclisme national, en attirant de plus en plus de jeunes talents et en renforçant la position de l’Algérie sur la scène cycliste internationale.
La question reste désormais de savoir si les cyclistes algériens parviendront à capitaliser sur cette expérience pour briller sur la scène mondiale et confirmer leur place parmi les meilleurs. Le TAC 2025, avec ses multiples enjeux, pourrait être le début d’une nouvelle ère pour le cyclisme en Algérie.
Mohamed Amine Toumiat