La direction de la culture de la wilaya de Tizi Ouzou, le théâtre régional Kateb-Yacine, la maison de la culture Mouloud-Mammeri et son Annexe à Azazga, l’école régionale des Beaux-Arts d’Azazga, en collaboration avec le comité des activités culturelles et artistiques et en partenariat avec le Laboratoire de Recherche «Langues et cultures étrangères» de l’université Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou, organisent des journées d’évocation sur Mouloud Mammeri sous le thème «l’Homme l’Œuvre et Révolution».
Au programme de la commémoration du 26e anniversaire de la mort de Mammeri, exposition permanente autour de la vie et l’œuvre de l’écrivain, La communication de M. Kaci Sadi, enseignant chercheur au département «Culture et langue amazighe» de l’UMMTO intitulée : «Les rêves et les engagements de Mouloud Mammeri» et celle de Mohand-Akli Rezzik de l’université Mohamed-Bouguera de Boumerdès, intitulé : «Ce que la Traversée doit au temps…». Aïni Betouche du département de français de UMMTO parlera de «l’histoire et ses traces dans l’œuvre de Mammeri». Notons que Mouloud Mammeri est né le 28 decembre 1917 au village Taourirt Mimoun, dans la commune de Béni-Yenni, wilaya de Tizi-ouzou. Il a fait ses études primaires dans son village natal. En 1928, il part chez son oncle installé à Rabat. «De 1968 à 1972 il enseigne le Berbère à l’université dans le cadre de la section d’ethnologie, la chaire de berbère ayant été supprimée en 1962.
Il n’assure des cours dans cette langue qu’au gré des autorisations, animant bénévolement des cours jusqu’en 1973, tandis que certaines matières telles l’ethnologie et l’anthropologie jugées sciences coloniales doivent disparaître des enseignements universitaires. De 1969 à 1980, il dirige le Centre de recherches anthropologiques, préhistoriques et éthnographiques d’Alger (CRAPE). Il a également fait un passage éphémère à la tête de la première Union nationale des écrivains algériens qu’il abandonne pour discordance de vue sur le rôle de l’écrivain dans la société.Mouloud Mammeri recueille et publie, en 1969, les textes du poète algérien Si Mohand Oumhand. En 1980 , c’est l’interdiction d’une de ses conférences à Tizi Ouzou la poésie kabyle ancienne, qui est à l’origine des événements du Printemps berbère. En 1982, il fonde à Paris le Centre d’études et de recherches amazighes (CERAM) et la revue Awal (La parole). Ce long itinéraire scientifique lui a permis de rassembler une somme d’éléments fondamentaux sur la langue et la littérature amazighes. En 1988, Mouloud Mammeri reçoit le titre de docteur honoris causa à la Sorbonne. Il meurt le 26 février 1989 des suites d’un accident de voiture, qui a eu lieu près d’Aïn Defla à son retour d’un colloque au Maroc.
M. Yassini