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Tizi Ouzou : la vie et l’œuvre de Boulifa revisitées à Larbaâ Nath Irathen

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Des spécialistes et chercheurs se sont attelés à débattre, deux jours durant, sur la vie et l’œuvre du précurseur de la question berbère, Si Amar Ou Saïd Boulifa, à l’occasion d’un colloque organisé au niveau de la bibliothèque communale de la ville de Larbaâ Nath Irathen, une région qui a enfanté d’illustres hommes de culture et de la Révolution tels que Abane Ramdane.

Les conférenciers ont revisité cet homme dont le parcours a failli sombrer dans l’oubli si ce n’est ce genre d’activités qui ont pu l’extraire de l’anonymat. A cet effet justement, les intervenants ont mis l’accent sur la vie de Boulifa et son œuvre qui est restée méconnue même des étudiants.
« L’apport scientifique de Boulifa, dans toutes les matières auxquelles il s’est intéressé, a été et reste important, même si ses formulations et son style datent, même si ses options personnelles détonnent parfois par rapport à son époque et encore par rapport à la nôtre, où il ne fait toujours pas bon de parler du Maghreb d’un point de vue berbère et peuvent agacer certains. Son œuvre est à la fois un témoignage interne varié, d’une grande précision, sur sa société et un acte de foi et d’amour pour la langue et la culture berbères », a-t-il été expliqué par les conférenciers qui ont parlé de la vie du défunt qui « a été un berbérisant prolixe ; il s’est intéressé c’était d’abord un enseignant de la langue. Et il a pris très au sérieux sa fonction de pédagogue puisqu’il a élaboré la première véritable méthode d’enseignement (complète) de kabyle fondée, avec plusieurs décennies d’avance, sur les principes de la pédagogie dite « directe » des langues.
Antérieurement à Boulifa, on ne disposait que de grammaires descriptives très classiques, à la vocation pédagogique limitée. Mais il s’est également activement penché sur la littérature et l’histoire de sa région natale ». Les conférenciers, dont Saïd Chemakh, enseignant au département de langue et culture amazighes de l’université Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou, ont rappelé aussi que « l’ensemble de sa bibliothèque (qui, d’après les souvenirs des membres de sa famille, était considérable) et de ses documents, entreposés dans une petite maison à l’écart du village d’Adeni, ont été détruits dans un incendie. Sa famille a pieusement rassemblé les quelques rares papiers qui avaient échappé au feu, parmi lesquels figurent son testament,».
Il faut noter que ce colloque est l’œuvre de l’entreprise d’organisation des manifestations culturelles et scientifiques qui travaille sous la houlette d’Amirouche Malek. Ainsi, Malika Ahmed Zaid, professeur à la faculté des sciences économiques, Rachid Ouebsir, journaliste, et Abdenour Abdeslam ont donné aussi des communications ayant trait à la thématique de cet événement qui a suscité un engouement chez la population locale, notamment. La proposition de la « baptisation » de la bibliothèque de la ville de Larbaâ Nath Irathen au nom de Boulifa a été formulée aussi bien par les conférenciers que par les intervenants.
M. Yassini

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