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Tensions internes et conflits dans la région : Bouteflika rappelle les vertus de la neutralité

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Une question qui lui tient à cœur tant les fondements de l’État en dépendent, le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a plaidé hier, à travers un message adressé à l’occasion de la Journée nationale de l’avocat, pour la préservation de l’unité nationale.

Un impératif qui repose sur une équation à deux paramètres : apaiser les tensions sociales en interne et tenir compte des facteurs exogènes d’outre-frontières du pays. C’est pourquoi, le chef de l’État a insisté sur l’atténuation des situations de tensions en interne, mettant en garde contre les partis-pris «qui sont nuisibles au consensus», allusion aux mouvements sociaux qui meuvent l’actualité nationale. Autrement, s’il est du droit des syndicats des différentes corporations de manifester leurs préoccupations, la question de la sécurité et de l’unité du pays doit être placée au dessus de toute autre considération qu’elle soit corporative ou partisane. Le message du président intervient à l’occasion de la célébration de la Journée nationale de l’avocat (23 mars) et lu en son nom par le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Tayeb Louh. D’autre part, les derniers développements dans la région immédiate, pour ne citer que le Nord-Mali, en plus de la situation prévalant un peu loin, si l’on considère le contexte du bouleversement géopolitique dans les pays du Golf, se conjuguant avec des ingérences et des pressions étrangères sans précédents, font craindre un risque de contagion pour l’Algérie. Le pays, qui a tant souffert des affres du terrorisme, est mieux au fait des enjeux en cours pour mesurer les conséquences destructrices de telles manœuvres, dont les menaces sur la sécurité du pays planent sur les frontières. Face à tous ces imbroglios, Bouteflika prône une position «médiane et neutre» en se basant sur les règles du droit international, en matière de non ingérence et privilégiant le dialogue comme solution de résolution des conflits. De ce fait, l’Algérie, soucieuse d’éviter toute situation qui l’exposerait à des influences susceptibles de porter atteinte à son impartialité, a toujours opté pour les solutions de paix, même si, en interne, l’Armée nationale populaire met en garde toute partie qui vise sa sécurité et sa stabilité depuis les frontières. Pour entretenir davantage les dogmes de la politique nationale étrangère, en la plaçant au-dessus de tout penchant partisans, le président Bouteflika fait part de ses orientations. «Il est crucial également de ne pas perdre de vue les enjeux de la conjoncture au vu de la recrudescence des risques et périls qui planent sur de larges pans de nos frontières». Une situation à laquelle «s’ajoutent la rude concurrence internationale et le conflit des intérêts économiques entre pays forts pour s’accaparer les ressources disponibles sans se soucier des faibles», prévient le chef d’État. «Ces réalités sont autant de facteurs supplémentaires qui doivent inciter les mêmes enfants de la patrie à la cohésion sociale, à la préservation de l’unité nationale», souligne le Président qui avait déjà invité la classe politique, la semaine dernière, à «une confrontation des programmes et une course au pouvoir».
Une étape qui doit passer nécessairement par «l’atténuation des situations de tensions et de partis-pris qui sont nuisibles au consensus dont nous avons si besoin en pareille conjoncture», met en garde le président dans son message. «Il est primordial que l’esprit positif, qui fait prévaloir les intérêts suprêmes du pays au dessus de toute autre considération, doit demeurer le leitmotiv et le levier des différentes forces actives du pays», a ajouté le chef d’État. D’autre part, évoquant le processus de la consolidation de l’unité national et son identité, Bouteflika a rappelé «les dispositions prévues par la nouvelle Constitution visant à consolider les composantes de notre identité nationale, que sont l’islam, l’arabité et l’amazighité», dont la dernière consécration en Conseil des ministres était l’inscription de Yennayer sur la liste des fêtes nationales. « Des composantes indivisibles et indissociables sont autant de facteurs qui nourrissent cet esprit positif et galvanisent l’énergie des enfants de cette même patrie à œuvrer pour sa promotion et son essor dans le cadre de la paix, de la concorde, de la sécurité et de la prospérité», a assuré le président Bouteflika. Dans la foulée, le chef d’État a rappelé que l’Algérie a réussi à dépasser «les séquelles de la tragédie nationale» et la destruction engendrée par le terrorisme «grâce à nos propres moyens».
Dans le même ordre d’idées, le Président revient sur les vertus de sa politique de Réconciliation nationale qui a permis de «transformer la perte des équilibres et des repères en énergie positive au service de la sécurité et de la stabilité ». Une politique qui fait que, aujourd’hui, ajoute le chef de l’État, «nous sommes parvenus à jeter les bases d’un nouveau départ pour poursuivre le processus de développement et de progrès». «Il importe que tout un chacun comprenne que réunir les meilleurs conditions de vie pour le citoyen et améliorer sa situation à tous les niveaux implique la poursuite du développement, et que c’est là un pari tout aussi important, voire le plus important, que d’autres», a conclu le président de la République.
Hamid Mecheri

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