Prévu pour aujourd’hui, le tête-à-tête entre les Présidents Abdelmadjid Tebboune et Vladimir Poutine sera, à n’en pas douter, sous les projecteurs du monde. Au-delà de la symbolique marquant l’historicité, l’exceptionnalité, l’amitié et la coopération stratégique des relations algéro-russes, les deux chefs d’État devraient sceller la Déclaration sur le partenariat stratégique élargi. Le premier jour de cette visite d’État de trois jours à Moscou nous révèle l’agenda chargé du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, qui avait mené plusieurs activités au courant desquelles il a fait des déclarations rapportées par la presse algérienne et moscovite. Après avoir donné le coup d’envoi du Forum d’affaires algéro-russe, inauguré une stèle commémorative du fondateur de l’État algérien contemporain, le Président a eu des entretiens avec le Premier ministre russe, Mikhaïl Michoustine. Les entretiens se sont déroulés en présence des membres de l’importante délégation du gouvernement algérien accompagnant le Président, et leurs homologues de la Fédération de Russie. Lors de cette rencontre, Abdelmadjid Tebboune a affirmé que les relations liant les deux pays depuis 60 ans étaient « historiques, immuables » et « parties pour durer, quelles que soient les conjonctures internationales », cite l’APS. Pour sa part, l’agence Sputnik rapporte sa version de la déclaration, à savoir : «Nous avons des relations historiques, elles ne peuvent pas changer même si la situation change dans le monde », a indiqué le chef d’État. L’Algérie, qui a « retrouvé aujourd’hui sa force politique et économique, entend devenir une puissance économique et industrielle en Afrique », a souligné le Président qui a relevé, à cette occasion, que cette première visite, qu’il effectue au pays de Vladimir Poutine, intervenait « dans un contexte politique particulier et confirme, tout de même, l’amitié sincère unissant les deux pays ». Regrettant le « faible » niveau des relations économiques, il a fait observer que les échanges commerciaux, hors secteur de la Défense, « avoisinent les 40 millions USD ». Il a formé le vœu de voir ces relations « se renforcer dans tous les domaines », à l’instar de l’agriculture, les industries, la culture et les start-up, insistant sur l’échange des visites entre les deux pays. À son tour, le Premier ministre russe a mis en relief la qualité des relations établies entre son pays et l’Algérie, et fondées sur « l’amitié et le respect mutuel », soulignant les nombreux domaines de coopération, à l’image de l’énergie, l’agriculture, le transport et les technologies. Il a également exprimé la volonté de son pays à « accroître le volume des échanges commerciaux avec l’Algérie ».
Farid Guellil
