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Syrie : l’État islamique exécute des civils aux portes de Palmyre

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Des djihadistes du groupe État islamique ont abattu ce jeudi au moins 26 civils, dont 10 par décapitation, dans des villages à la lisière de l’antique Palmyre, à l’est de la Syrie.

Après la chute, mercredi, d’al-Soukhna, 1 800 familles ont fui vers Palmyre, où trois centres d’accueil ont ouvert. Depuis, les combats dans cette zone ont fait 110 tués, dont 70 membres des forces du régime. Parmi ces derniers figure Abou Malek Anas al-Nachwan, qui était apparu sur une vidéo de l’EI montrant la décapitation en avril de 28 Éthiopiens en Libye. Ailleurs en Syrie, 39 personnes dont 17 enfants ont été tués mercredi soir lors de raids de l’aviation du régime sur trois localités rebelles dans le sud de la province d’Alep, selon l’OSDH. En visite à Damas, le chef de la Commission de la politique étrangère et la sécurité nationale du Parlement iranien, Alaeddine Bouroujerdi, a affirmé jeudi que le soutien de Téhéran « au gouvernement et au peuple syriens» était «stable et permanent». Cette visite vise à rassurer les dirigeants syriens que les négociations en cours entre l’Iran et les États-Unis sur le nucléaire n’allaient pas modifier le soutien de Téhéran à Damas. Palmyre, patrimoine mondial, de l’Unesco, abrite les ruines monumentales d’une grande cité, qui fut l’un des plus importants foyers culturels du monde antique. Son architecture unit les techniques gréco-romaines aux traditions locales et aux influences de la Perse.

«Tactique de guerre pour terroriser la population»
Maâmoun Abdulkarim, le directeur des Antiquités et des musées syriens, a déclaré que «si l’EI entre à Palmyre, ce serait sa destruction, une catastrophe internationale» et «la répétition de la barbarie qui s’est produite en Irak à Nimroud, Hatra et Mossoul». Une référence aux sites antiques pulvérisés par les djihadistes ces derniers mois. Une vidéo diffusée il y a un mois sur les réseaux sociaux a montré les djihadistes de l’EI détruire à coups de bulldozers, de pioches et d’explosifs le site archéologique irakien de Nimroud, joyau de l’empire assyrien fondé au XIIIe siècle. En Irak également ils s’en étaient déjà pris à Hatra – une cité de la période romaine vieille de
2 000 ans -, et au musée de Mossoul. En Syrie, les djihadistes ont détruit deux magnifiques lions assyriens à Raqa, ville dont l’EI a fait sa capitale, et ont commis des destructions et permis des fouilles clandestines, parfois au bulldozer, sur les sites de Mari, Doura Europos, Apamée, Ajaja et Hamam Turkoman près de Raqa. «Les pillages et destructions de sites archéologiques ont atteint une échelle sans précédent» cette année, s’est alarmée mercredi la directrice générale de l’Unesco Irina Bokova au cours d’une conférence au Caire. L’EI «y a recours comme tactique de guerre pour terroriser les populations», a-t-elle précisé.

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