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Syrie : L’EI complètement assiégé dans son fief d’Al-Bab

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Beyrouth – Les jihadistes du groupe État islamique (EI) sont désormais complètement assiégés dans la ville d’Al-Bab, leur dernier fief dans la province d’Alep, dans le nord de la Syrie, a indiqué lundi, l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).

« Les forces du régime syrien, appuyées par des combattants du Hezbollah libanais et par des frappes russes, sont parvenues à assiéger complètement Al-Bab et ses environs » du côté sud, tandis que les forces turques et des rebelles l’assiègent déjà au nord, à l’est et à l’ouest, selon l’OSDH. Le directeur de l’OSDH, Rami Abdel Rahmane, a précisé que les forces du régime avaient « réussi dans la nuit de dimanche à lundi à prendre le contrôle de la seule route aux mains de l’EI qui liait cette ville au reste du territoire syrien ». L’avancée de l’armée syrienne intervient alors que depuis le 10 décembre, Al-Bab est visée par une offensive menée par des rebelles syriens appuyés par les troupes de la Turquie au sein de l’opération « Bouclier de l’Euphrate ».
Les forces turques sont rassemblées au nord, à l’est et à l’ouest de la ville mais éprouvent des difficultés à avancer face au principal groupe jihadiste en Syrie.
Dans la guerre aux multiples acteurs en Syrie, la Russie aide militairement le régime de Bachar al-Assad face aux jihadistes et insurgés, alors que la Turquie apporte un soutien militaire à des groupes rebelles qui combattent les jihadistes dans le nord syrien près de sa frontière.
Al-Assad prolonge l’offre d’amnistie jusqu’au 30 juin
Le président syrien, Bachar al-Assad, a prolongé jusqu’au 30 juin un décret sur l’amnistie aux groupes armés désireux de se rendre aux autorités, a rapporté dimanche l’agence de presse syrienne Sana. «Le président al-Assad a promulgué un décret sur la prolongation de l’amnistie jusqu’au 30 juin 2017», a indiqué l’agence. Fin juillet, le président syrien a déclaré que tous ceux ayant pris auparavant le parti des groupes armés bénéficieraient de l’amnistie à condition de déposer les armes et de se rendre aux autorités. «Les personnes armées qui échappent à la justice seront exonérées de toute responsabilité dans le cas où elles se rendront et rendront leurs armes aux autorités judiciaires compétentes ou à la police dans un délai de trois mois à partir de la date de l’édiction de ce décret», a expliqué le président syrien. Il s’agit de la deuxième prolongation de cette proposition d’amnistie depuis sa première annonce le 28 juillet 2016. Damas considère cette offre comme une opportunité unique pour les hommes armés qui souhaitent cesser de se battre. Elle a déjà été accordée à des dizaines d’entre eux ces derniers mois. Bachar al-Assad avait récemment assuré que la plupart des hommes libérés avaient préféré coopérer avec le gouvernement syrien.
La décision du président syrien survient alors que le gouvernement et les délégations de l’opposition ont convenu de reprendre leurs négociations fin février à Genève, plus d’un mois après la conclusion à Astana (Kazakhstan) d’un cessez-le-feu national sous les auspices de la Turquie et de la Russie.

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