Au moins 59 civils ont été tués lundi dans une série d’attaques dans la région d’Idleb, dans le nord-ouest de la Syrie, selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA), déplorant la nouvelle vague d’attaques meurtrières dans la région.
«Le cauchemar à Idleb ne cesse d’empirer», a indiqué le coordinateur humanitaire régional adjoint pour la crise syrienne, Mark Cutts, dans un communiqué relayé par des médias. Selon la même source, des frappes aériennes qui ont touché le sud d’Idleb dans la matinée et la soirée de lundi, ont également blessé plus de 100 femmes, enfants et hommes. «Nous avons assisté (…) à l’une des attaques les plus meurtrières perpétrées contre des zones civiles depuis le début de la recrudescence des combats, il y a presque trois mois», a ajouté le responsable onusien. Selon l’OCHA, la journée du 22 juillet a certainement été l’une des «plus meurtrières» depuis la fin du mois d’avril et marque une nouvelle escalade «choquante» dans le conflit qui ne cesse de s’aggraver dans le nord-ouest de la Syrie. Les attaques de lundi se sont produites une semaine après l’attaque d’un autre marché public de la ville de Maar Shurin, dans la campagne d’Idleb, qui a coûté la vie à 12 civils et en a blessé 20 autres. «Tout cela fait partie d’une vague de nouvelles attaques sur les infrastructures civiles vitales dans le nord-ouest de la Syrie au cours des derniers mois, y compris les établissements de santé, les écoles, les usines de traitement de l’eau et les boulangeries», a poursuivi M. Cutts. Les Nations Unies ont fait état de plus de 400 civils tués. Pour le haut responsable onusien, «rien ne peut justifier de telles attaques contre des civils et des infrastructures. De telles attaques doivent cesser immédiatement». Trois millions de civils sont piégés dans la région d’Idleb dont plus d’un million d’enfants. Pour M. Cutts, «ces personnes doivent être protégées. Le monde ne peut pas leur tourner le dos». L’OCHA appelle une nouvelle fois «les parties au conflit syrien à respecter leurs obligations en vertu du droit international humanitaire, à prendre toutes les mesures nécessaires pour protéger les civils, et à protéger et à faciliter le travail de tous les travailleurs humanitaires».