Accueil ACTUALITÉ SURCHARGE DES CLASSES : «Le gouvernement a avoué son échec»

SURCHARGE DES CLASSES : «Le gouvernement a avoué son échec»

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Les instructions données jeudi dernier aux walis pour l’amélioration des conditions de scolarité des enfants en mettant, notamment, un terme au phénomène de surcharge des classes, ont été interprétées comme étant un aveu d’échec du gouvernement. C’est en tout cas l’avis du secrétaire général du SATEF, Boualem Amoura, qui pense que ce problème ne sera pas résolu en raison de l’absence d’une stratégie de planification. Le représentant du Syndicat national des travailleurs de l’éducation et de la formation considère en effet que le gouvernement a fini par reconnaître l’échec de sa politique à travers les instructions données aux walis concernant la lutte contre le problème de surcharge des classes. Selon Boualem Amoura, les autorités ont fini par comprendre que la surcharge n’a fait qu’amplifier alors qu’elles avaient refusé d’entendre, auparavant, les mises en garde des syndicats. Pour notre interlocuteur, le secteur de l’Éducation n’est pas prêt de se débarrasser de ce problème, car il n’est pas possible, d’après lui, de rattraper un retard de plusieurs années en quelques mois seulement. En plus, a-t-il tenté d’expliquer, ce phénomène n’est pas uniquement la résultante de l’évolution démographique mais surtout de l’absence de planification à long terme. Le SG du SATEF a rappelé, à ce propos, que la construction de nouveaux sites de logements n’est souvent pas accompagnée par la réalisation d’infrastructures scolaires, ce qui a aggravé d’avantage la situation, notamment, dans les grandes villes. Aussi, Amoura estime qu’il est également question de budget car 80% de celui du secteur est consacré aux salaires. « Si l’on n’augmente pas le budget de l’Education, l’on ne pourra pas faire face à la surcharge des classes », a-t-il déclaré. De son côté, le secrétaire général du Conseil des lycées d’Algérie (CLA), Idir Achour, pense que la solution permettant de résoudre ce problème est que le gouvernement mette davantage de pression sur les entreprises chargées de réaliser les infrastructures scolaires afin de les livrer dans les délais fixés. Selon lui, « le gouvernement fait pression pour l’achèvement des logements mais ne le fait pas pour les établissements scolaires». Étant du même avis que celui du SG du SATEF, Idir Achour considère que nous allons être face au même problème l’année prochaine, si l’on persiste à suivre le même rythme. Pour ce qui est des raisons à l’origine de cette situation, le Secrétaire général du CLA évoque une absence de logique de suivi des projets et de planification. à en croire ses propos, ce problème aurait pu ne jamais se poser si les lieux d’implantation des projets ont été bien étudiés, et les délais de réalisation respectés. L’absence d’infrastructures scolaires dans les nouvelles cités, figure, en outre, parmi les erreurs flagrantes à rattraper au plus vite, conclut Idir Achour.
Ania Nait Chalal

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