C’est au deuxième jour de la campagne électorale que le candidat libre Abdelmadjid Tebboune a fait sa première apparition, en donnant un entretien à la Radio nationale chaîne 3, dans la matinée avant de se rendre au sud du pays, à Adrar, où il a animé un meeting, dans l’après-midi.L’ex-Premier ministre Abdelmadjid Tebboune n’a pas souhaité s’exprimer sur les causes à l’origine, de l’annonce de la démission de son désormais ex-directeur de campagne, Abdallah Baâli, dimanche dernier, premier jour de la campagne électorale du scrutin présidentiel, du 12 décembre prochain. Depuis, c’est Mohamed Amine Messaïd, qui a pris, pour rappel, en charge la tâche de diriger la campagne présidentielle, du candidat Tebboune. Interrogé sur les déclarations tenues, dimanche dernier, par son conseiller chargé des jeunes, sur la promesse de son candidat, à ouvrir l’accès aux jeunes pour accéder aux hautes fonctions de l’État, et notamment s’il ne s’agit seulement de promesses électorales, Tebboune a rétorqué : « vous m’excuserez, ce ne sont pas des promesses mais des engagements, les choses ont évolué», s’est-il contenté de répondre. Sur les conséquences dangereuses, des liens entre l’argent et la politique, sur un pays et sa gouvernance, l’ex-ministre de l’Habitat, répond «Si on n’élimine pas l’argent de la politique, les jeunes et les démunis n’ont plus aucune chance, et encore plus quand c’est de l’argent sale», a-t-il indiqué, sans s’étaler, davantage. Relancé sur ce sujet, par la journaliste , en l’interrogeant «ce fut le cas par le passé?”, Abdelmadjid Tebboune esquive la question, en lançant une autre «pourquoi vous comparez tous le temps ?» je n’aime pas ces sentences, a-t-il poursuivi, avant d’ajouter «je vous dis voilà ce que je vais faire» et sur le plan financier, il évoque «des mesures de redressement à prendre en urgence», notamment : «rééquilibrer le budget national, rendre l’argent détourné du Trésor public, instituer le contrôle des gestionnaires, réduire la facture des importations» cite-t-il. Poursuivant, il ajoute lutter également «contre la surfacturation, avant d’indiquer et «si l’urgence commande la conduite de ce redressement dans les plus brefs délais», Tebboune dira, qu’il compte procéder à une refonte «sans fracture» du modèle économique, sans aller jusqu’à expliquer sa démarche et comment il compte y parvenir. Sauf qu’il sera appelé, s’il venait à franchir le seuil de la Présidence, au terme du scrutin du 12 décembre prochain, à mener «des consultations» avec les experts économiques et «un panel dont il s’inspirera du «substrat des réflexions» selon ses propos.
Hamid Mecheri