Des perturbations dans la circulation des trains de banlieue allant d’Alger vers El Affroun, Thénia et Zéralda ainsi que les trains de grandes lignes ont été enregistrées durant la journée d’hier suite à une grève surprise déclenchée à 5h du matin par les conducteurs de trains. Suite à ce mouvement, la Société nationale du transport ferroviaire a réagi sur sa page facebook en informant sa clientèle que le trafic sera perturbé durant toute la journée. La Sntf n’a toutefois pas soufflé mot quant aux revendications des grévistes, sachant que ce n’est pas la première fois que l’entreprise fait face à ce genre de mouvements. S’exprimant à ce propos, sur le plateau d’une chaine de télévision privée, le directeur de la communication à la Sntf, Djamel Chaalal, a expliqué qu’il s’agissait plutôt d’un arrêt de travail de quelques conducteurs seulement et non pas d’une grève générale. Le même responsable supposait que cette action ne devrait pas perdurer dans le temps et sera observée uniquement les premières heures de la journée d’hier. À noter qu’à l’heure où nous mettons sous presse, l’arrêt de travail est toujours poursuivi. « La SNTF a perdu 18,3 milliard DA durant la première année de la Covid-19 »
Par ailleurs, Djamel Chaalal, a fait savoir que la SNTF, qui compte plus de 140 000 voyageurs par jour, a essuyé des pertes estimées à 18.3 milliards de da durant la première année ayant suivi l’avènement du covid-19 en Algérie, en raison des mesures sanitaires décidées par les autorités afin de limiter la propagation du virus. Parmi les problèmes auxquels fait face l’entreprise, Chaalal a évoqué, d’autre part, la détérioration des voies ferroviaires ayant occasionné plus de 250 accidents enregistrés annuellement. L’état des voies est à l’origine, a-t-il ajouté, de 24 jours d’arrêts de travail. Le directeur de la communication à la sntf a également fait état de 25% à 30 % de voyageurs qui se déplaceraient en trains sans tickets. Une situation qui a engendré, a-t-il déploré, beaucoup de pertes financières à l’entreprise. « Nos ressources sont estimées à 18 milliards de da contre 33 milliards de dépenses annuellement », dira-t-il mettant en avant l’écart flagrant de la balance.
Ania nch
