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Stations d’épuration biologique des eaux usées d’Oum Ali et de Safsaf El Ouesra (Tébessa) : Des ressources supplémentaires pour l’irrigation agricole

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Les stations d’épuration biologique des eaux usées d’Oum Ali et de Safsaf El Ouesra, au sud de la wilaya de Tébessa, pour une capacité de traitement de 171 m3/jour, représentent une précieuse ressource supplémentaire pour l’irrigation agricole dans la partie sud de cette wilaya frontalière.
Ces deux équipements, livrés et mis en service au début du mois d’octobre dernier, utilisent une nouvelle technologie de traitement biologique des eaux usées s’appuyant sur une série de processus utilisant des microorganismes, dont des bactéries, pour éliminer les composants solubles dans l’eau et purifier ainsi l’eau jusqu’à 96 %, selon le chef du service de l’assainissement à la direction de wilaya des ressources en eau, Salim Dib.
Le même responsable a expliqué que la station d’épuration des eaux usées de la commune d’Oum Ali, financée à plus de 100 millions de dinars pour une capacité d’épuration de 120 m3/jour d’eau destinée à l’irrigation, a été « réceptionnée et mise en service, tandis que celle de la commune de Safsaf El Ouesra, d’un coût de 80 millions de dinars, et conçue pour épurer 51 m3/jour, se trouve « en phase finale des essais ».
La nouvelle technologie sur laquelle s’appuient ces deux stations permet de « minimiser les efforts et les moyens financiers » car ne nécessitant que « peu d’équipements et pratiquement pas d’énergie », selon le même responsable qui a expliqué que l’eau est « traitée à l’aide de conduites spéciales et de bactéries qui absorbent les impuretés sans aucune intervention humaine ou mécanique ». M. Dib a également souligné que la mise en service des deux stations a été favorablement accueillie par les agriculteurs de la région sud de la wilaya de Tébessa, éminemment agricole, produisant différentes cultures telles que des olives de haute qualité, des céréales et des dattes, des cultures qui nécessitent, selon le même responsable, une « irrigation totale ».
En plus de l’utilisation d’eau filtrée pour l’irrigation agricole, ces deux stations permettent de préserver l’écosystème et de protéger l’environnement des eaux usées qui sont généralement rejetées de manière aléatoire avec tous les risques qui peuvent en découler (maladies à transmission hydrique, leishmaniose cutanée voire le choléra dans le pire des cas), selon M. Dib.
Il a affirmé que les deux stations sont « économiques et efficaces » compte tenu de leurs faibles coûts de réalisation par rapport aux stations d’épuration classiques, et vu que les eaux qui y sont filtrées sont « inodores et incolores ».
Un modèle qui gagnerait à être généralisé
La directrice des ressources en eau de la wilaya de Tébessa, Sonia Rehahlia, a confirmé elle que les deux stations d’épuration biologique réalisées dans les communes de Safsaf El Ouesra et d’Oum Ali sont « un modèle réussi dans les wilayas de l’Est du pays et qui devrait être, en conséquence, généralisé pour parvenir à une utilisation maximale des eaux usées ». Elle a ajouté que le nouveau système de purification de l’eau a « prouvé son efficacité, tant sur le plan économique qu’environnemental, car il permet de purifier les eaux usées et de les diriger vers l’irrigation agricole, ce qui contribue à préserver l’écosystème et à fournir de nouvelles ressources en eau pour l’irrigation dans un contexte marqué par un déficit en pluviométrie qui dure depuis des années ».
Mme Rehahlia a rappelé, à ce propos, que plus de 520 autorisations de fonçage de puits ont été accordées, depuis le début de l’année en cours, aux agriculteurs afin de leur fournir suffisamment d’eau d’irrigation, favoriser l’extension de leurs surfaces cultivées et les encourager à diversifier leurs cultures agricoles saisonnières et non saisonnières.

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