La situation des start-up a été évoquée par le président Tebboune, lors de la rencontre avec les représentants des médias nationaux. D’abord, à propos du lancement par l’Algérie du Fonds de financement des start-up et des jeunes innovants à l’échelle africaine, au terme de la 4e édition de la Foire commerciale intra-africaine +IATF+ (4 -10 septembre 2025. L’Algérie ne souhaite pas priver le continent des capacités dont elle dispose en matière de formation et de création de richesse, ajoutant « nous avons pris en charge 30 start-up et cela ne nous coûte pas beaucoup ». C’est le rôle de l’Algérie, a-t-il expliqué. A propos des start up, le président de la République a rappelé la politique menée ces dernières années, dans le pays, en leur faveur, ce qui a permis de passer de 200 à plus de 10.000 start-up, dont certaines sont entrées en bourse et d’autres ont apporté des contributions importantes au secteur de l’industrie automobile, ce qui témoigne de la capacité des start-up algériennes à se hisser au rang mondial. Le président Tebboune a évoqué la régulation des importations : « il n’existe aucune mesure d’austérité et l’importation est nécessaire pour couvrir les besoins que la production nationale ne couvre pas ». Cet équilibre n’est pas aisé à atteindre puisqu’il requiert un niveau précis de numérisation, « objectif que nous espérons concrétiser d’ici la fin de l’année, car la numérisation demeure l’unique moyen de protéger le pays », ajoute le président de la République, affirmant l’existence de perturbations dans l’approvisionnement de certains produits mais sans situation de pénurie. Autre thème abordé par le président Tebboune : la valeur du dinar algérien qui sera rehaussée à partir du contrôle de l’inflation et des prix, tout en éradiquant le dinar parasite » ; la généralisation du paiement électronique : encore confronté à une « résistance acharnée », la thésaurisation des fonds en dehors des banques et circuits officiels figurent parmi les causes de l’inflation, avec un impact direct sur la classe moyenne. Il a, à ce titre, assuré que des actions sont en cours pour mettre fin à ce phénomène ainsi qu’aux fausses déclarations enregistrées auprès des notaires lors des transactions de vente et d’achat. « L’imposition de nouvelles règles pour réduire les paiements en espèces, notamment dans les transactions immobilières, nécessite une véritable « bataille politique : être ou ne pas être. Être un Etat ou laisser les bandes diriger l’Etat », a insisté le président Tebboune, affirmant que les fausses déclarations, notamment celles relatives à la valeur des biens immobiliers, exigent des « sanctions sévères » pour éradiquer ces comportements, et c’est ce à quoi l’Etat veille. A propos des réserves de change de l’Algérie, le président Tebboune a affirmé qu’elles étaient actuellement « à un niveau acceptable », enregistrant récemment une amélioration relative et couvrant les importations du pays pour une durée de près d’une année et demie. Elles sont en amélioration, «en dépit du recul des cours du pétrole, a-t-il précisé. Il a ajouté que les contrats conclus par les entreprises algériennes durant la Foire commerciale intra-africaine (IATF-2025), que l’Algérie avait abritée début septembre courant, sont à même de renforcer les revenus du pays, notamment en ce qui concerne les contrats et accords relatifs à l’exportation hors hydrocarbures. Concernant l’évaluation de la procédure relative à l’augmentation de l’allocation touristique à 750 euros, qui est entrée en vigueur en juillet dernier, le président de la République a rappelé qu’à ce jour, la valeur globale des allocations versées est estimée à 400 millions d’euros pour près de 470.000 citoyens qui ont voyagé à l’étranger.
M.R.