Une conférence syndicale en solidarité avec le peuple sahraoui se tient, à Lisbonne (Portugal), pour braquer les projecteurs sur les récents arrêts de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) et avertir sur les conséquences du soutien aveugle à la colonisation marocaine au Sahara occidental, dernière question de décolonisation en Afrique, inscrite sur l’agenda de l’Onu et de l’Union Africaine (UA). Cette rencontre à Lisbonne , à laquelle participent des dizaines de syndicats d’Afrique, d’Europe et d’Amérique latine est pour le Secrétaire général de l’Union générale des travailleurs de Saguia al-Hamra et Rio de Oro (UGTSARIO), Salama Bachir, un rendez-vous des syndicalistes du monde, dans la capitale portugaise, « devenue aujourd’hui la capitale de la solidarité et du soutien à toutes les causes de libération dans le monde, notamment les causes palestinienne et sahraouie ». Sans manquer de souligner plus loin, dans ses déclarations aux médias, que « les syndicats et les mouvements ouvriers à travers le monde ont toujours défendu la justice, les valeurs humaines et les causes justes et à leur tête le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes ». Il est à noter que le conclave des syndicalistes venus des quatre coins du monde, à Lisbonne, coïncide avec la tenue, depuis, hier, des travaux de la 48e Conférence européenne de soutien et de solidarité avec le peuple sahraoui (Eucoco). Le syndicaliste sahraoui a eu à souligner, hier, que ses camarades, les syndicalistes européens, africains et d’Amérique Latine, se penchent, depuis hier, sur plusieurs questions, notamment, l’arrêt rendu par la CJUE le 4 octobre dernier, qui fera, a-t-il dit, l’objet « d’un débat approfondi », en particulier sur les mécanismes d’application. Le choix de ce sujet » s’est imposé au regard de la tournure politique dans certaines capitales européennes, qui tentent de contourner la légalité internationale pour continuer à piller et à voler les richesses du peuple sahraoui, alors que l’arrêt de la CJUE est clair ». Annulation des accords, pour rappel, signés entre le Maroc et l’Union européenne car incluant illégalement le Sahara occidental, territoire distinct et séparé du Maroc, soumis à processus de décolonisation, à l’Onu et à l’UA et sans le consentement du peuple sahraoui, lequel , seul maître du Sahara occidental et non le Maroc, qui lui a le statut « de force occupante » au regard du Droit international et donc n’ayant pas le droit d’exploiter les richesses naturelles du Sahara occidental. Estimant que « les Européens, qui se sont longtemps targués d’être les défenseurs de la justice, de la démocratie et des droits de l’homme, doivent commencer par respecter ces principes avant de donner des leçons aux autres ». Poursuivant, le responsable du syndicat sahraoui déclare que «les syndicats et les mouvements ouvriers, qui ont toujours défendu la justice et les valeurs humaines, sont appelés aujourd’hui à défendre les arrêts de la CJUE et à réaffirmer haut et fort le rejet de la poursuite du pillage, par les gouvernements occidentaux et les multinationales, des ressources sahraouies, qu’elles soient halieutiques, végétales ou minières, qui appartiennent exclusivement au peuple sahraoui dont le seul représentant est le Front Polisario » a insisté le secrétaire général de l’UGTSARIO.
K. B.