Tout comme les autres clubs algériens, le MCA fait face à une crise financière aiguë. La décision du bailleur de fonds de la formation phare de la capitale, en l’occurrence Sonatrach, de réduire son budget alloué aux Vert et Rouge n’a fait qu’enfoncer les dirigeants algérois. Ce derniers ont été d’ailleurs instruits par la firme pétrolière de se mettre à la recherche de nouveaux sponsors.
Cette instruction s’avère être le prélude à une réduction sensible du budget annuel que l’entreprise pétrolière compte débloquer cette fois-ci aux Vert et Rouge. Déjà, la trésorerie mouloudéenne a bénéficié de pas moins de 20 milliards de centimes au début de cette année, et qui ont servi à payer les arriérés des salaires des joueurs qui commençaient à s’impatienter quant au retard accusé dans le paiement de leurs mensualités. Mais la nouvelle approche de Sonatrach concernant l’avenir de sa collaboration avec le MCA est tombée au mauvais moment pour le club de la capitale. En effet, la situation économique difficile que traverse le pays, et qui a été rendue encore compliquée par la crise sanitaire qui secoue le monde entier, a tout simplement refroidi les dirigeants algérois. Le président Almas et ses collaborateurs commencent à le vérifier à leurs dépens. Les premiers contacts qu’ils ont établis avec certains opérateurs économiques pour leur proposer de sponsoriser le club ont été voués à l’échec. Ce n’est guère surprenant, diront les observateurs, vu les déboires que connait la scène économique depuis déjà deux mois après la propagation du coronavirus, rendant l’activité économique dans le pays paralysée ou presque.
Au train où vont les choses d’ailleurs, il sera très difficile pour l’état-major du Doyen de s’attirer de nouveaux sponsors pour compenser la réduction par Sonatrach du budget alloué aux Vert et Rouge. Même le souhait d’Almas de voir l’opérateur de téléphonie mobile, Ooredoo, dont le contrat court toujours avec le MCA, de revoir à la hausse sa contribution financière, ne devrait pas être exaucé pour les raisons sus-citées.
Voilà qui conforte davantage la direction algéroise dans sa décision de revoir carrément sa politique en matière de gestion financière de l’équipe, notamment concernant la masse salariale jugée très élevée et que le conseil d’administration compte réduire sensiblement.
H. S.