En refusant de prendre part au sommet d’Égypte sur la Palestine, l’Algérie savait que la réunion convoquée par Al-Sissi, allait terminer, en queue de poisson. Pour preuve, le camp occidental maintient son soutien à l’entité sioniste en face du front arabe laissé sur sa faim.
Convoqué par le président Abdel Fattah al-Sissi, le sommet de pays régionaux et internationaux consacré à la Palestine s’est tenu, hier, au Caire. Cette réunion est sensée être un cadre de consultation et de réflexion dont l’objectif est d’aboutir à un arrêt des hostilités dans la bande de Ghaza. De prime à bord, il y a lieu de relever qu’aucun accord n’a été arraché à la fin des travaux de cette réunion. Ce qui confirme le choix judicieux de l’Algérie qui a rejeté ce sommet dans le fond et la forme. Puisque en dehors de la logorrhée traditionnelle appelant à la désescalade, l’opinion internationale, et arabe en particulier, était restée sur sa faim. Et pour cause, tout sommet, à ce niveau de responsabilité, est sensé sortir avec une déclaration commune ou des résolutions. Ce qui n’est pas le cas pour le conclave du Caire qui s’est avéré être un effet d’annonce. En effet, à défaut d’un document final, la présidence égyptienne s’est contentée d’une déclaration unilatérale pour sanctionner cet « échec » qui ne dit pas son nom. « Par son invitation à ce sommet, écrit-on, la République arabe d’Égypte a cherché à construire un consensus international entre les cultures, les races, les Religions et les positions politiques », pouvait-on lire dans ce document. Le fiasco du Sommet de l’Égypte est tel que les Occidentaux ont campé sur leur soutien inconditionnel à l’entité sioniste qu’ils ne daignent même pas interpeller pour arrêter le massacre des Palestiniens. On face, la représentation arabe, dont les désaccords internes profitent à la colonisation de la Palestine, n’avait pas suffisamment de cran pour renverser la vapeur en faveur du peuple palestinien. D’où une réunion qui s’est soldée par un échec. L’Algérie, qui plaide pour la création d’un État palestinien indépendant sur la base des frontières de 1967, avec El-Qods pour capitale, savait que cette résolution du droit internationale ne peut se suffire d’arrangement sommaire et de conciliabules de circonstance.
Farid Guellil