Les soldes d’hiver sont de retour ! Ils ont débuté, mercredi dernier, pour se poursuivre jusqu’au 28 février prochain. Un moment tout particulier pour les férus des courses vestimentaires, parmi les gens qui passent toute l’année à guetter les prix les plus bas sur le marché. Virée dans les boutiques d’Alger-Centre.
En effet, ils sont très nombreux, les consommateurs à vouloir profiter d’offres dites «incroyables». Un peu partout dans la Capitale, l’on observe les signalétiques portant «Soldes». Au centre commercial d’Ardis, à Delly-Brahim et également à Alger-Centre. Bien que cette formule ne soit pas appliquée par tous les commerçants et que certains aient préféré garder les prix habituels. À cet effet, nous nous sommes déplacés sur les lieux pour prendre l’avis du consommateur algérien. Des petites étiquettes étaient collées un peu partout devant les boutiques, (liquidation, prix choc, etc.).
Ouahab, étudiant en psychologie, regrette la cherté des produits. Profitant de son week-end, il espérait trouver une paire de chaussures avec son budget limité, mais il a été vite gagné par la déception. «À croire que ce n’est pas du solde, la moins chère est en dessus de mes moyens», a-t-il déploré. «J’ignorais que c’était la période des soldes», nous confie Sarah, une jeune dame accro au shopping, accostée dans un magasin à la Place Audin, qui donne sur le somptueux Boulevard Didouche-Mourad. «Je l’aurai remarqué, s’il y avait un changement ou une réduction remarquable des prix», a-t-elle confié.
Sofiane et Amine, deux habitués des soldes estiment que les prix, cette année, comparativement à ceux de l’an dernier, sont exorbitants». «Pour voir un peu, on est allé au super marché Ardis. On pensait trouver moins cher qu’ici à Audin, mais on est rentré bredouille sans rien acheter», dira l’un d’entre eux. «Réduire avec un taux de 20 à 30% est très peu», ont-ils-estimé. Je préfère ajouter les 1 000 DA de plus pour acheter en toute aisance sans faire la queue», a fait savoir Sofiane, l’air marrant. Si tel est le cas pour nos interlocuteurs, d’autres en revanche se réjouissent déjà de leurs achats. Rencontré dans une boutique à la rue Didouche, un père de famille avait déjà dépensé la moitié de son salaire. «Les prix sont abordables. J’attendais cette période depuis un moment, et me voilà satisfait», s’est-il contenté de dire, visiblement hâté de rentrer chez lui.
Soldes ou liquidation ?
«C’est une période incontournable pour nos chiffres d’affaires, mais aussi une occasion inouïe pour écouler les stocks de marchandises», estime, sans détour, Nassim, vendeur dans un magasin de vêtements pour femmes. «Comme nous sommes en période des grands froids, les clients cantonnent dans certains magasins, car ils ne peuvent pas aller partout», a ajouté le bonhomme, installé au milieu d’une clientèle qui l’assiège de partout. À quelques encablures de là, un peu en bas du luxueux boulevard, la rue Hassiba-Ben-Bouali connaît une activité commerciale pas des plus ordinaires. Sur place, un magasinier syrien confiera qu’il a fait des remises en dessous du prix d’achat. «Je dois liquider cette marchandise avant la saison printanière pour avoir de nouvelles collections», dira-t-il, à ce propos.
Du côté des autorités publiques, tout semble aller dans l’ordre. Ainsi, le représentant de la Direction du commerce de la wilaya d’Alger, Dehar Layachi, a indiqué, récemment, que, dans le cadre de la période des Soldes, pas moins de soixante autorisations ont été accordées à plus de 155 locaux commerciaux, au niveau d’Alger. «57 autorisations ont été accordées à 155 locaux commerciaux et 6 autres ont été attribuées à 9 locaux pour la vente promotionnelle», a-t-il fait savoir. Il a rappelé que le dépôt des dossiers pour les commerçants intéressés par cette opération sera valide jusqu’à la fin de la période fixée, conformément aux lois et aux règlements en vigueur. La même source a expliqué que la vente en soldes concerne les articles achetés par le commerçant depuis au moins trois mois, et non les nouveaux articles, a-t-il averti. Soulignant que la vente en soldes n’est pas obligatoire pour les commerçants, et qu’il s’agit d’un choix. L’objectif est d’offrir, a-t-il précisé, aux commerçants l’occasion de promouvoir leurs activités et aux consommateurs d’acquérir des produits à bas prix. Le même responsable a tenu à rappeler que les commerçants, qui ne respectent pas le règlement et ceux coupables de dépassements, seront «immédiatement mis en demeure». Si l’infraction se répète, un procès-verbal sera établi contre le concerné pour publicité mensongère, conformément à la loi en vigueur, relative aux modalités d’exercice d’activités commerciales.
Djedjiga Hamitouche
