Le message de la parlementaire Marie Arena, adressé, tout récemment, au peuple algérien, via son compte Facebook, n’a pas été du goût de l’Institution européenne, elle-même, qui, dans une réponse-désapprobation, tient à éclairer la position officielle de l’UE sur la situation politique algérienne.
En effet, interpellé par des journalistes algériens au lendemain du «soutien» au Hirak algérien affiché au grand jour par Marie Arena, qui n’est autre que présidente de la sous-commission des Droits de l’homme du Parlement européen, Maja Kocijancic, Porte-parole de cette Institution, dit clairement que l’UE «a encouragé, depuis le début, les Algériens à œuvrer à une issue démocratique et pacifique dans un esprit de dialogue» à la situation prévalant dans le pays, exprimant son souhait que «des élections contribueront à répondre aux aspirations profondes du peuple algérien», a-t-elle indiqué dans des propos repris par l’APS.
Vendredi dernier, mis sous le titre évocateur : «Message de soutien aux citoyens algériens», les propos de Marie Arena ont suscité les interrogations de l’opinion publique et des autorités au sujet de la position d’une Institution qui devait s’astreindre à l’obligation de réserve au risque de prendre ses déclarations pour une ingérence dans les affaires internes de l’Algérie. Plus clairement, elle écrit comme elle le dit de vive voix: «Je soutiens leur action et particulièrement celle de la jeunesse algérienne qui fait preuve d’un engagement citoyen admirable». Si maintenant l’UE, par le biais de son porte-parole, dit «suivre avec beaucoup d’attention les développements en Algérie et a encouragé, depuis le début, les Algériens à œuvrer à une issue démocratique et pacifique dans un esprit de dialogue et de responsabilité. Nous maintenons cette ligne», il n’en demeure pas moins que son message est perçu comme un désaveu à la parlementaire belge du Parti socialiste qui s’est rendue coupable de déclarations qui manque de tact diplomatique. «Nous espérons que des élections contribueront à répondre aux aspirations profondes du peuple algérien, dans le respect des droits fondamentaux et dans un climat d’apaisement», a ajouté Mme Kocijancic, soulignant que «dans le respect de la souveraineté algérienne, il est important que les libertés d’expression, d’association et de réunion soient garanties aux citoyens comme prévu par la Constitution de la République algérienne», affirmant que l’État de droit et le respect des libertés et des engagements internationaux en matière des droits fondamentaux «se trouvent au cœur des relations entre l’UE et l’Algérie».
Farid G.