Ce n’est pas surprenant, les États-Unis ont été les seuls à se ranger du côté de l’entité sioniste lors de la réunion d’urgence du Conseil de sécurité pour discuter de la décision de l’entité sioniste de réoccuper Ghaza, réunion convoquée à l’initiative de plusieurs pays européens (Royaume-Uni, Danemark, Grèce, France et Slovénie).
Le blocage des États-Unis a fait que la réunion d’urgence s’est achevée sans projet de résolution. L’ambassadrice des États-Unis auprès de l’ONU, Dorothy Shea, citée par des médias, a déclaré que la réunion était instrumentalisée pour accuser Israël de génocide. Elle a rejeté ces accusations, les qualifiant de politiquement motivées et totalement fausses, et a parlé d’une « campagne de propagande » menée par le Hamas. Les mêmes sources ont indiqué que le cabinet du Premier ministre sioniste Benyamin Netanyahou avait annoncé s’être entretenu par téléphone avec le président américain Donald Trump au sujet des projets d’occuper la bande de Ghaza. Le cabinet de Netanyahou a noté que « lors de cet appel, le Premier ministre a remercié le président Trump pour son soutien indéfectible à Israël depuis le début de la guerre.»
Condamnation de l’entité sioniste par les pays européens
Les cinq pays européens participant à la session extraordinaire de dimanche ont fait une déclaration commune pour condamner « la décision du gouvernement israélien d’étendre ses opérations militaires à Ghaza.» L’ambassadeur de Slovénie auprès des Nations unies, Samil Zbogar, a déclaré avant le début de la réunion du Conseil de sécurité: « Nous appelons Israël à revenir immédiatement sur cette décision et à ne pas la mettre en œuvre.» Il a ajouté : « Nous réaffirmons que toute tentative d’annexion ou d’expansion des colonies viole le droit international et que l’intensification des opérations militaires ne fera que mettre en danger la vie de tous les civils à Ghaza, y compris les otages qui y sont détenus.» De son côté, un haut responsable de l’ONU a mis en garde dimanche les membres du Conseil de sécurité contre le plan sioniste de contrôle de la ville de Ghaza, qui risque de déclencher « une nouvelle calamité » aux graves conséquences régionales. « Nous assistons déjà à une catastrophe humanitaire d’une ampleur inimaginable à Ghaza », a déclaré Miroslav Jenca, sous-secrétaire général de l’ONU pour l’Europe, l’Asie centrale et les Amériques. Dans le même sens, l’Australie a annoncé son intention de reconnaître l’État de Palestine en septembre prochain, lors de la 80e session de l’Assemblée générale des Nations unies, et la Nouvelle-Zélande envisage de faire de même. Cette décision fait suite à des annonces similaires de la France, du Royaume-Uni et du Canada. Le Premier ministre australien, Anthony Albanese, a déclaré dans un communiqué que cette reconnaissance visait à « contribuer à la dynamique internationale en faveur d’une solution à deux États, d’un cessez-le-feu à Gaza et de la libération des otages».
L’immobilisme des pays arabes et musulmans
Dans ce contexte, l’immobilisme de la Ligue arabe et de l’Organisation de la coopération islamique conforte la poursuite des crimes de l’entité sioniste alimentée par la machine de guerre américaine fournie sans interruption à l’entité sioniste. La Ligue arabe et l’OCI persistent à brandir des communiqués de condamnations sans aucun effet, au bout de près de deux ans de génocide. Parmi les pays membres de l’OCI, il y a des pays arabes et musulmans qui ont gardé leurs relations avec l’entité sioniste et n’ont pas dénoncé les accords signés avec l’occupant agresseur. Pire, certains pays arabes et musulmans exportent des produits alimentaires vers l’entité nazi-sioniste, sous prétexte du respect des accords commerciaux, et refusent de forcer le passage à Rafah sous contrôle de l’occupant et de colons qui bloquent l’aide aux Palestiniens affamés et assiégés à Ghaza. Il est attendu de l’OCI et de la Ligue arabe d’appliquer ce qu’ils ont exigé le 11 novembre 2023 à Riyad (Arabie Saoudite) lors de leur Sommet conjoint: « la cessation immédiate de l’agression israélienne, la rupture du blocus israélien contre la Bande de Ghaza et la poursuite d’Israël pour ses crimes ».
M’hamed Rebah