Une soixantaine d’éléments spécialisés en psychologie et en sciences de l’éducation suivent une session de formation inhérente à l’autisme, ouverte à Aïn Defla. L’encadrement de cette session de formation, de quatre jours, est assuré par des spécialistes en psychiatrie et en sport pour handicapés, ainsi que des orthophonistes des hôpitaux de Blida, d’Alger et de Chlef, a indiqué le chef de service de la protection et de la promotion des personnes handicapées à la Direction locale de l’action sociale (DAS), organisatrice de cette manifestation. Divers volets dont essentiellement la reconnaissance des symptômes se rapportant à cette pathologie figure au menu de cette session de formation, a précisé Ahmed Khettata, signalant que cette manifestation est abritée par le Centre pour enfants inadaptés mentaux de Aïn Defla. Une thérapie de groupe sera organisée à l’occasion à l’adresse des parents dont les enfants sont atteints d’autisme, a précisé M. Khettata, faisant également savoir que des conseils seront prodigués notamment aux mamans en vue de leur faire connaître les techniques inhérentes à la prise en charge de l’enfant autiste. «Il est absolument nécessaire que les parents sachent que les pédopsychiatres ne sont pas des magiciens, mais des spécialistes dont le travail ne peut porter ses fruits sans une réelle implication de leur part», a-t-il insisté. De son côté, le président de l’association «Echourouk» des enfants atteints d’autisme, Mustapha Zitouni, a mis en exergue les difficultés dont lesquelles se débat cette frange, appelant à une meilleure prise en charge de cette pathologie qui constitue pour nombre de citoyens un sujet tabou. «D’aucuns font l’amalgame entre les autistes et les inadaptés mentaux, alors que les spécialistes attestent, de manière formelle, du contraire», a-t-il observé, assurant que les enfants autistes ont besoin de beaucoup d’affection. Faisant état de 300 enfants atteints d’autisme à l’échelle de la wilaya, M. Zitouni a mis l’accent sur l’importance du dépistage précoce de la maladie, déplorant que dans certains cas, «le symptôme de l’autisme s’est déplacé aux parents eux-mêmes à la faveur du contact permanent avec leur progéniture.» N’étant pas considéré comme une affection psychologique, ni comme une maladie psychiatrique, l’autisme est un trouble sévère et précoce du développement de l’enfant apparaissant avant l’âge de 3 ans. Il est caractérisé par un isolement, une perturbation des interactions sociales, des troubles du langage, de la communication non verbale et des activités stéréotypées avec restriction des intérêts, affirment les pédopsychiatres.