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SÉMINAIRE ANNUEL DU COMITÉ DE DÉCOLONISATION DE L’ONU : Large soutien au droit du peuple sahraoui à l’autodétermination

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Les tentatives du Makhzen de gagner des soutiens à son plan de règlement du conflit du Sahara occidental, qui prévoit une large autonomie dans le cadre de la pleine souveraineté du Maroc sur les territoires occupés, sont restées vaines.

Le plan onusien reste le seul cadre possible de règlement de ce conflit qui dure depuis 1975, date du désengagement de l’Espagne du Sahara occidental et l’invasion de ce territoire par le Maroc. Il faut rappeler, dans ce cadre que le Maroc continue de ruser et de tenter de gagner du temps à dessein pour espérer agir sur la composante démographique des territoires et ainsi confectionner un électorat acquis à ses thèses. Mercredi dernier, à l’occasion de l’ouverture du séminaire annuel du Comité spécial chargé d’étudier la situation relative à l’application de la Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et peuples colonisés (C24), à Bali, en Indonésie, l’ONU a publié la carte des 17 territoires encore sous occupation et parmi ces territoires figure le Sahara occidental.  Dans son allocution d‘ouverture, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a déclaré que l’objectif de l’organisation était de stimuler « une action accélérée » contre le colonialisme. « Notre objectif commun est d’accorder une plus grande priorité au programme de décolonisation et de stimuler une action accélérée », a-t-il souligné.  Il a ajouté, dans ce cadre, que ce processus doit être guidé par les aspirations et les besoins des 17 territoires non-autonomes au monde, au cas par cas. Il n’a pas manqué de saluer les efforts du C24 pour l’élimination complète du colonialisme. « Je compte sur vous pour générer de nouvelles idées et ouvrir de nouvelles voies pour une coopération renforcée entre ces territoires, les puissances administrantes et les autres parties prenantes, conformément aux résolutions pertinentes », a ajouté M. Guterres. Il y a lieu de rappeler que le C24, qui a été créé par l’Assemblée générale de l’ONU en 1961, a pour mandat d’examiner l’application de la Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et peuples colonisés. Depuis la naissance de l’ONU en 1945, plus de 80 anciennes colonies, comprenant quelque 750 millions d’habitants, ont accédé à l’indépendance. Comme l’a bien illustré de nouveau l’ONU dans une carte montrant les 17 territoires non-autonomes, publiée mercredi sur son site, le Sahara occidental demeure à l’ordre du jour du C24, ce qui met à nu les mensonges du Makhzen qui avait orchestré, dernièrement une campagne de presse pour laisser entendre le désengagement de l’Onu du processus de règlement du conflit du Sahara occidental voté aussi bien par le Conseil de sécurité que l’Assemblée générale de l’Onu ou encore la démission de Staffan De Mistura, le représentant personnel du secrétaire général de l’ONU au Sahara occidental.

L’autodétermination au centre des débats
Il faut rappeler, par ailleurs, que la question du Sahara occidental a été au centre des débats du C24 lors de la deuxième journée des travaux. Les délégations des pays soutenant la cause sahraouie, présentes en force au séminaire, dont celle de l’Algérie, ont réitéré leur ferme soutien au droit du peuple sahraoui à disposer de lui-même. L’édition de cette année du C24 est marquée par une importante participation de délégués regroupant des représentants des territoires non-autonomes inscrits à l’agenda de décolonisation des Nations unies, des États membres de l’ONU et des experts dans le domaine de décolonisation. À cette occasion, la majorité des délégations présentes n’ont pas manqué de réitérer leur attachement au principe de décolonisation découlant de la résolution historique 1514 adoptée en 1960, qui constitue le socle de la doctrine onusienne relative à l’autodétermination.

Le Royaume-uni et le Commonwealth avec le plan onusien
Le bureau des Affaires étrangères, du Commonwealth et du développement britannique (ministère des Affaires étrangères) a affirmé son soutien aux efforts de l’ONU visant à trouver une solution juste et durable qui garantisse au peuple sahraoui son droit à l’autodétermination. « Le Royaume-Uni soutient les efforts menés par l’ONU pour parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable, basée sur le compromis, qui garantira l’autodétermination du peuple du Sahara occidental », a annoncé le sous-secrétaire parlementaire au bureau des Affaires étrangères du Commonwealth et du développement, M. David Rutley, dans une réponse à une question posée par un parlementaire, membre du Comité d’amitié avec le peuple sahraoui, M. Navendu Mishra, sur les récentes démarches diplomatiques entreprises par Londres pour aider à résoudre le conflit au Sahara occidental.  Le bureau des Affaires étrangères du Commonwealth et du développement a également exprimé le soutien du Royaume-Uni aux efforts de l’Envoyé personnel du Secrétaire général des Nations unies au Sahara occidental, M. Staffan de Mistura, en « engageant régulièrement des partenaires clés pour encourager une participation constructive au processus politique ». C’est un soutien de taille pour le plan onusien de règlement du problème du Sahara occidental et un désaveu au plan marocain, qui est contraire à la légalité internationale et qui peine à trouver des soutiens dans le monde.  Dans le même contexte, Lord Tariq Ahmad de Wimbledon du parti conservateur, avait renouvelé la position du Royaume-Uni devant le ministre marocain des Affaires étrangères lors du quatrième dialogue stratégique entre le Royaume-Uni et le Maroc le 9 mai courant. Cette position a été également exprimée par la Représentante permanente du  Royaume-Uni auprès des Nations unies, Dame Barbara Woodward auprès de la partie marocaine le 18 avril dernier. Lors d’une rencontre organisée le 10 mai courant au siège du Parlement  britannique par le groupe parlementaire multipartite britannique sur le Sahara occidental à l’occasion du 50e anniversaire de la création du Front Polisario, le président du groupe parlementaire, M. Ben Lake a réaffirmé son soutien au droit du peuple sahraoui à l’autodétermination. Il s’est également réjoui de la « position positive » du Royaume-Uni concernant la question sahraouie, qui reste attaché à une solution politique qui tienne  compte du droit du peuple sahraoui à l’autodétermination. Cela veut dire en un mot comme en mille, que le droit du peuple Sahraoui à l’autodétermination est inaliénable et non négociable et que les gesticulations du Maroc ne sauront mettre en échec un plan de paix voté et assumé par l’Assemblée générale de l’Onu et soutenu par les peuples épris de justice.
Slimane  B.    

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