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Selon «Time» : Greta Thunberg, «personnalité de l’année»

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Depuis 1927, le magazine américain «Time» désigne la «personnalité de l’année». Cette année, c’est la jeune militante écolo Greta Thunberg qui a été désignée, avec pour titre « Le pouvoir de la jeunesse ».

L’an passé, le magazine «Time» avait choisi de mettre à l’honneur le journalisme en désignant personnalités de l’année : Jamal Khashoggi, Maria Ressa, Wa Lone et Kyaw Soe Oo, ainsi que l’équipe de «The Capital», cible d’une attaque terroriste. Cette année, c’est la militante pour l’environnement Greta Thunberg qui a été choisie. Agée de 16 ans, elle est la plus jeune personnalité désignée nommément par le magazine américain. Et elle n’était pas née quand, en 1988, «Time» avait choisi la planète Terre déjà ravagée par l’activité humaine. Greta Thunberg, qui était ces derniers jours à la conférence sur le climat à Madrid, a été sélectionnée par Time devant cinq autres finalistes: Donald Trump, la chef des démocrates au Congrès américain Nancy Pelosi, la star de l’équipe des Etats-Unis féminine de football Megan Rapinoe, l’agent de la CIA qui a averti du coup de téléphone entre Donald Trump et le président ukrainien, à l’origine de procédure en destitution du président, et les manifestants pro-démocratie de Hong Kong.

Elle a accusé les Etats de « tromperie »
Greta Thunberg continue de sensibiliser à la cause environnementale. Mercredi, elle a accusé à la COP25 les pays même les plus ambitieux de « tromperie » sur leurs engagements en matière de lutte contre le changement climatique. « Une poignée de pays riches à promis de réduire ses émissions de gaz à effet de serre de tant de pour-cents, d’ici telle ou telle année, ou d’atteindre la neutralité climatique en tant d’année », a-t-elle déclaré lors d’un événement organisé par l’ONU à la 25e conférence climat à Madrid.
« Cela semble impressionnant au premier abord, mais même si les intentions sont bonnes, ce n’est pas du leadership, ce n’est pas montrer la voie, c’est une tromperie », a insisté l’adolescente. « Parce que la plupart de leurs promesses n’incluent pas l’aviation, le secteur maritime, et les biens importés ou exportés, mais ils incluent la possibilité pour les pays de compenser leurs émissions ailleurs ». L’accord de Paris de 2015 qui vise à limiter le réchauffement à maximum +2°C ne couvre effectivement pas les émissions des secteurs aériens et maritimes internationaux. Et les marchés carbone, dont des règles sont en cours de négociation, permettent aux Etats de compenser leurs émissions.
Les engagements actuels des Etats, s’ils étaient respectés, conduiraient à une hausse du mercure d’au moins +3°C et les quelque 200 Etats signataires de l’accord de Paris réunis à Madrid du 2 au 13 décembre sont donc sous pression pour faire plus et plus vite.

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